Ce n’était pas la première fois que j’allais à la résidence d’été de CHERUB, mais je trouvais le trajet dans cet avion, entouré de mes amis, toujours aussi excitant car il me rappelait tout ce que j’allais retrouver dans l’île de C… . Tous mes souvenirs qui m’avaient accompagné depuis la première fois que j’étais arrivé là. J’avais fêté mes neufs ans et je sentant que mon PEI se rapprochait, mais je ne serais pas seul pour le faire, puisque j’étais en compagnie d’Artémis, Marie et Gregory. Et j’étais certain qu’on se soutiendrait. En attendant, on avait du travail : déjà, la plupart de nos anniversaires avaient lieu à cette période, et il fallait montrer à Gregory toutes les subtilités de la Résidence d’été.
On s’était joyeusement jetés sur ce bâtiment qui nous accueillerait la nuit au sortir de l’avion et je retrouvais ainsi mes souvenirs. En jouant des coudes, j’avais réussi à obtenir la même chambre que l’année dernière, celle qui avait une vue géniale, droit sur la mer et la plage, et plus précisément sur la baraque à glaces. La mer était d’un très beau bleu et j’avais manifesté mon idée d’aller tout de suite me jeter à l’eau. Il faisait chaud et le sable était gorgé de soleil, ce qui changé du temps quelque peu triste de l’Angleterre, où la pluie tombait sûrement. Je plaignais ceux qui avaient dû rester pour passer leur Programme d’Entraînement Initial.
Ne plus avoir de cours était également un vrai bonheur et je pouvais me détendre aussi longtemps que je le voulais. Mais comme on nous le rappelait parfois, à nous, les rouges, je continuais à faire du sport, sinon la reprise aurait été insupportable. Mais l’activité sportive que je pratiquais le plus souvent au bord de la mer… Et bien c’était la nage ! J’aurais pu passer des journées entières à jouer dans l’eau. Je faisais également de la voile et du jet-ski qui me projetaient des embruns au visage pour les sensations agréables ainsi que le kart, rien que pour avoir le vent dans les cheveux.
On faisait également des mini-concours avec Marie, Artémis et Greg. Je me sentais en compétition avec ce dernier. On faisait par exemple des tournois de Pokémon, -bien que Greg n’aimait pas trop ça- et des châteaux de sable. Je m’étais amusé à recréer une arène avec Marie, et ce n’avait pas été de la tarte… En tout cas, maintenant, on ne voyait plus nos œuvres, avalées par la mer. Je ressentais également l’envie de me confronter à nouveau à Greg avec nos sabres d’entraînement…
Après une semaine passée à la plage, j’avais oublié l’attentat qui avait eu lieu, détruisant le gymnase. Puis l’anniversaire de mon rival était arrivé, et il avait fallu le préparer. Ce n’était pas chose simple, car si j’avais pensé à quelques cadeaux avant de partir, d’autres idées m’étaient venus ensuite mais je n’avais rien pu acheter à la résidence. Aussi m’étais-je tourné vers la baraque à glaces pour obtenir quelques smarties et autres bonbons. Ensuite, on essaya d’éloigner Greg et on fabriquait tour à tour une pinata. A vrai dire, j’avais voulu au départ mettre une tête de Dark Vador, vu que j’avais acheté les DVD de Star Wars à mon ami, mais les autres n’étaient pas spécialement pour…
On avait fini par faire un compromis en écrivant « Bonne fête Greg » sur un fond rouge. Et on avait caché les cadeaux dans la pinata. Maintenant, restait à les installer. J'avalais rapidement mon repas ainsi qu'Artémis et on monta vite fait dans les chambres. J’essayais d’accrocher une banderole au mur mais étant trop petit, je ne m’en sortais pas. On fini par monter sur les lits et une tonne de coussins pour réussir à l’accrocher. Chose faite, je laissais mon amie installer ce qui contenait les surprises et les bonbons pour aller vers le gymnase de la résidence ou j’avais vu des sabres de Kendo en bois.
J’avais le mien, mais je ne savais pas si Greg possédait ça et il me semblait que Marie et Artémis n’avaient pas les leurs. Ensuite, je remontais juste à temps car les deux bruns arrivèrent une minute après. On avait éteint la lumière, et j’hurlais aux tympans de Greg :
-SURPRISEEE !
J’essayais ensuite d’imiter le bruit d’une langue belle-mère, ce qui paraissait plutôt ridicule, mais c’était drôle.