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 Equipe 1: Piotr J. Kozar et Zoël G. Swayze

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MessageSujet: Equipe 1: Piotr J. Kozar et Zoël G. Swayze   Equipe 1: Piotr J. Kozar et Zoël G. Swayze EmptyJeu 16 Jan - 21:50

Vous devrez Rp une journée complète au camp d'entraînement. A vous de choisir laquelle, sachant qu'elle peut aller du jour 3 au jour 97. Vous devrez écrire au moins 3 postes par personnes (mais vous pouvez faire plus si votre journée n'est pas finie d'ici là.). Arrangez-vous entre binôme pour déterminer les détails. Les exigences sont les suivantes: chaque poste devra faire 700 mots minimum, vous avez droit à une semaine entre chaque poste MAXIMUM. Si vous n'avez rien posté en une semaine, je me verrais dans l'obligation de sévir... Twisted Evil

Pour le premier poste, les jours commenceront à être compter à partir du samedi 18 (vous avez donc 8 jours et pas 7 pour le premier poste.)
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MessageSujet: Re: Equipe 1: Piotr J. Kozar et Zoël G. Swayze   Equipe 1: Piotr J. Kozar et Zoël G. Swayze EmptyDim 19 Jan - 20:17

22 H 00
Camp d’entraînement- Jour 23

Le début avait été éprouvant pour le premier binôme. Les jours étaient éprouvants et les instructeurs ne semblaient pas au courant que ces fameux jours avait une fin. Les deux garçons se trouvaient encore dehors alors que le soleil était déjà bien bas dans le ciel. Les arbres protégeaient beaucoup les adolescents du froid provenant des vents incessants soufflant depuis l’aurore ainsi que de la pluie lancinante, toutefois leurs tenues légères, un simple t-shirt et un pantalon trempé, ne leurs permettaient pas d’avoir chaud non plus. Les instructeurs les avaient contrains à rester dehors, alors qu’ils ne demandaient qu’à se reposer un petit peu. Piotr et Zoël tentaient de se tenir le plus droit possible devant leurs bourreaux. Ceux-ci avaient des pelles dans les mains, un tas de gravillons à côté. Chaque groupe attendait devant les monstres, craignant leurs pires idées de torture.

*Ça y est, on va creuser une tranchée jusqu’à la cafétéria avec ces pelles, on va enfin pouvoir manger* pensa Zoël. Il n’était pas si loin que ça.

« Alors bande de larves, vous avez envi de dormir ? Comme on fait son lit on se couche. Et bien justement bande de tas d’os, incapable de réussir un exercice correctement. Sur le terrain vous seriez tués en trente secondes, à peine. Alors allez-y, vous allez creuser votre trou pour la nuit. Vous devrez pouvoir tenir droit dedans avec seulement les épaules qui dépassent. Et quand je dis droit, ce n’est pas comme maintenant où vous n’êtes même pas capable de lever la tête quand on vous parle pleurnichard ! »

Les adolescents attendirent que les pelles leur soient remises, ce qui déclenchât les rires de l’écossais suivit de ses deux roquets. Zoël, encore plus accablé courba l’échine. Il ne savait plus quoi faire pour tenir debout.

« Vous attendez quoi les chiards ? Ah, les pelles ? Vous, vous êtes de vrais rats, vous creuserez à main nue dans cette terre. Je vous laisse découvrir le terrain, les fans de sciences de la vie et de la terre vont se faire plaisir, croyez moi. Et toi numéro 2, tu crois que tu peux courber les épaules comme ça ? Tu nous dois le respect ! »

Gabriel Turner s’avança sans même que l’instructeur McGowan ne lui demande, attrapa Zoël par l’encolure de son t-shirt et l’envoya au sol, puis le traina sur quelques mètres, la tête dans la boue fraîche.
« Allez, creuse ! »

Il aboyait les ordres comme on crachait sur les prisonniers dans les goulags. Sauf qu’ici la sortie était simple d’atteinte. Un mot et tout se finissait.
« T’as qu’à dire stop et t’en aller. Tu nous f’ras gagner du temps, de toute façon tu ne le passeras jamais, crois moi, je ferais tout pour que toi et ta p’tite copine ne l’ayez jamais. »

Gabriel crachait de rage en même temps qu’il parlait, la bave se mêlait à la boue coulante sur le visage de Zoël. L’instructeur benjamin était comme possédé. Possédé par une envie violente de faire du mal aux jeunes. Beaucoup de mal. L’insulte non déguisé contre sa relation avec Piotr avait néanmoins piqué Zoël au sang. Il y avait des rumeurs comme quoi Turner était sous le charme d’un autre garçon de CHERUB. La remarque, venant d’un garçon pareil lui donnait envie de se relever pour mordre à pleine dent le t-shirt bleu qui le tenait. Il savait que les instructeurs avaient pour ordre de ne pas être tendre avec les jeunes, mais il trouvait qu’autant de violence dans les mots étaient malsain. Mais les criminels du monde auxquels Zoël serait confronté le seraient aussi. Et puis il n’avait pas la force de se relever pour combattre son agresseur frais comme un lapin de garenne. Le petit Swayze se laissa donc malmener et ne broncha pas même quand le grand lui enfonça la tête dans la terre trempée. Son nez toucha un caillou et le sang s’ajouta aux liquides qui parcouraient son visage.

« Allez, un trou par équipe, dépêchez vous si vous voulez dormir ce soir. »

Inutile de faire remarquer aux instructeurs que le soir était déjà commencé. Chaque agent potentiel se jeta sur son binôme pour délimiter l’endroit à creuser. Sauf Piotr qui releva Zoël et s’enquit de son état de santé. Le binôme n°1 prenait du retard sur les autres. Un retard qui n’était pas le bienvenu puisque Piotr était très grand, et qu’ils avaient donc déjà un désavantage dans cette épreuve. Creuser jusqu’à ce qu’aucun ne dépasse s’avèrerait une tâche ardue, surtout s’ils ne possédaient pas de pelles. Les deux amis tracèrent un cercle assez grand et en sortirent pour creuser un petit peu au début du moins. Chacun d’un côté, ils enfonçaient leurs mains dans cet amas bourbeux, leurs ongles pelletant des monceaux de terres ainsi que des parties de vers de terres et autres animaux en décomposition. Bien que trempée, la terre se retirait assez facilement dans les premiers centimètres. Une des filles, qui étaient en avance sur les autres groupes, cria très fort en sortant la main de la terre. Quelques secondes plus tard Zoël ressentit une vive douleur en enfouissant ses mains dans la gadoue. Le sol était plein de petits cailloux. Ce qui s’avérait une tâche épuisante venait de passer à la difficulté : « insane ». Le terrain était comme rempli de mines pour les doigts et les instructeurs ne devaient pas y être pour rien. Des larmes d’épuisement commencèrent à couler sur le visage de Zoël, ce qui avait comme effet de le lui nettoyer.

« Fais attention Piotr, il y a des cailloux dans le sol.
-Je sais, rétorqua le cosaque, ça fait dix bonnes minutes que je m’éclate le bout des mains. »

Zoël se retourna et remarqua que son ami déblayait le rond deux fois plus vite que lui. Sa technique était dix fois plus rapide. Il s’en voulu de ne pas avoir regardé plus tôt pour gagner du temps. Trouvant un second souffle, le franco-anglais se réattaqua au trou. Ils avançaient rapidement vers l’achèvement de la corvée. C’est ce moment que choisirent les instructeurs pour augmenter la difficulté. Après les mines, le tapis de bombes. Turner s’approcha du binôme un avec sa pelle et entreprit de reboucher le trou naissant. Mais au lieu de jeter de la terre au milieu du cercle, il visait le visage des jeunes, les noyant sous une marée de saleté. Zoël se sentit humilié. Il se rappelait encore tous les films qu’il avait regardés sur sa toute petite télévision, où des hommes étaient humiliés pour le pouvoir. Jamais ils n’avaient vécus des choses aussi horribles. Le petit agent chercha alors la chose qui permettait à tous ces héros opprimés de tenir sans en venir aux mains…

« La musique ! » s’exclama-t-il à voix haute, pile au moment ou le roquet lui jetait une pelletée de terre au visage, la terre entra donc dans sa bouche. Il cracha, toussa, s’étouffa presque pour en faire ressortir le plus possible de sa cavité buccale, souillée et dont persistait un gout de cendre. Mais, avec son idée en tête, rien ne pouvait vraiment le dégouter.

Chaque révolutionnaires dans ses films avaient un chant, pour mobiliser les gens, un air que reprenaient les autres prisonniers. Il chercha alors quel chanson il voudrait choisir pour défier les instructeurs, pour leur montrer qu’il était encore fort et qu’il tiendrait bon jusqu’au bout. Il continuait à creuser quand une réponse à sa question s’imposa dans son esprit.

Do you hear the people sing?
Singing the song of angry men?
It is the music of a people who will not be slaves again.
When the beating of your heart echoes the beating of the drums,
there is a life about to start when tomorrow comes.

Gordon fit un signe de tête à Gabriel dans le sens du tas de gravillons. Le subalterne enfonça sa pelle dans la pile et jeta son butin contre Zoël dans son dos. Les petits cailloux s’écrasèrent violement, le t-shirt ne représentant pas une défense assez importante. En plus de lui faire mal, la masse de pierre s’ajoutait à ce qu’ils devaient enlever. Mais Zoël tint bon, cette démonstration de force ne l’encouragea qu’à continuer dans sa lancée :

« Will you join in our crusade? Who will be strong and stand with me?
Beyond the barricade, is there a world you long to see?
Then join in the fight that will give you the right to be free.
Des voix commencèrent à s’élever dans la nuit, de chaque trou, de chaque binôme, de chaque cœur. Tous en avaient assez de ces traitements, et tous montraient leurs rages et leurs déterminations. D’autres chantaient avec lui.
Do you hear the people sing?
Singing the songs of angry men?
It is the music of a people who will not be slaves again
When the beating of your heart, echoes the beating of the drums
There is a life about to start when tomorrow comes
Enfin, c’est ce qu’entendait Zoël, mais peut-être était-ce seulement son imagination. Toujours est-il que son comportement, tenir bon, agaçait ses supérieurs. Turner devait gérer la solution puisque Gordon lui avait implicitement demandé, et voir le jeune chanter comme ça était un affront et laissait penser que le t-shirt bleu était incapable de maîtriser les jeunes. Fous de rage, l’instructeur juvénile sortit un pistolet paint-ball et lâcha une rafale de trois balles dans le dos de Zoël. Piotr, qui avait remarqué les manigances de Turner se plaça sur la trajectoire des projectiles, et pris les trois balles dans la poitrine. Zoël hoqueta de douleur comme s’il avait été touché. Le garçon tenta de soulever son ami blessé hors du cercle pour le laisser se reposer, mais le regard qu’avait le russe lui intimait l’ordre de continuer à travailler sans craindre pour lui. C’est ce que fit le brun.

Le trou fût finit, malgré la gentille aide des adjudants de l’instructeur en chef. Tous les binômes sans exceptions voulaient aller s’allonger sur une couchette, poser leur tête sur un tissus même rugueux pour dormir jusqu’à l’année prochaine. Même avoir des habits boueux dans des draps qu’ils conserveraient jusqu’à la fin du périple ne les dérangeaient pas. Mais les tortionnaires avaient d’autres projets pour eux.

« Levez les bras, vous en avez mis du temps pour finir moustiques ! »

Futurs agents et futures agentes montèrent les bras jusqu’aux épaules, dépassant que plusieurs centimètres leurs trous. Les encadreurs commencèrent alors à remplir les fosses de graviers et de terres et bientôt plus aucuns mouvements en dessous des épaules n’étaient envisageables sous peine de se frotter à même les pierres et de ne pas se déloger du tout. Seuls les bras et les mains pouvaient bouger.

« Bon, vous voulez dormir ? Alors sortez du trou, sinon restez-ici. Ah et pour ne pas vous donner envie de rester trop longtemps ici… »

L’agent Gordon lâcha une boîte de vers de terre et autres bestioles peu ragoutantes, de sortes qu’aucuns ne tentent de dormir dans la terre pendant la nuit. Les interstices entre chaque cailloux étant assez larges, les bêtes se retrouvèrent rapidement à ramper sur le ventre et les jambes des pauvres futurs agents. Zoël, pour ne pas perdre son sang froid attrapa avec sa main droite celle de Piotr et leurs doigts s’entrelacèrent. Le blond (dont les cheveux n’étaient plus aussi éclatants) lui sourit, et son visage rassurait Zoël, lui promettant qu’ils s’en sortiraient. De son autre main le russe commença à creuser maladroitement pour réussir à se dégager rapidement. Zoël le voyait grimacer à chaque fois qu’il bougeait un peu trop et frottait son torse contre les gravillons. Sa blessure par balles lui faisait encore mal. Le franco-anglais pris la situation en main. Il comptait bel et bien sortir de cet endroit et aider son ami.

Le jeune tenta de se mouvoir un peu mais il était bien évidemment trop serré. Il entreprit alors d’enlever un peu du volume de ce qui le gênait. Il attrapa même quelques cailloux avec les dents pour les recracher plus loin. Après plusieurs dizaines de minutes Zoël avait enlevé assez de graviers et de terre pour bouger un petit peu. Pas beaucoup, et personne n’aurait pu sortir de ce trou dans son état avec aussi peu d’espace. Mais il n’était pas quelqu’un de normal, et encore moins personne. Très agile, il réussi à onduler un petit peu pour remonter, juste assez pour faire pression avec ses bras pour remonter, et plus son corps sortait du trou, plus la sortie était facile, puisque la terre et les gravillons autours de lui s’effondraient dans le gouffre qui se formait peu à peu. Une fois en dehors, il attrapa la main de Piotr et l’aida à sortir, sans qu’il ne souffre trop.

Les deux étaient les derniers à sortir. Ils s’aventurèrent jusqu’à la porte pour rentrer mais celle-ci ne s’ouvrit pas quand le jeune homme enclencha la poignée. La porte était verrouillée. Un simple petit verrou de rien du tout qui empêchait les deux jeunes de dormir, rendant leurs efforts précédents vains. Zoël fondit en larme et s’effondra sur le sol un peu plus dur ici que celui qu’il avait subit toute la nuit. Piotr s’abaissa et l’embrassa. Leurs lèvres, bien que sales et pleines de terres, de boue, et de sang pour le cas de Zoël agissaient tel un défibrillateur, réactivant son cœur après cette crise. Le russe réussi, Zoël ne su comment, à ouvrir la fameuse porte pour les laisser enfin se reposer et Zoël alla se blottir pour le reste de la nuit (de la vie ?) contre Piotr, main dans la main, cœur contre cœur. Il avait beau souffrir toute la journée, Zoël ne voyait pas de meilleur endroit sur terre que les bras de Piotr pour passer la nuit. Surtout quand la prochaine journée du PEI s’annonçait rude…

(HRP- https://www.youtube.com/watch?v=gMYNfQlf1H8 c’est la musique que chante Zoël-HRP)
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MessageSujet: Re: Equipe 1: Piotr J. Kozar et Zoël G. Swayze   Equipe 1: Piotr J. Kozar et Zoël G. Swayze EmptyDim 26 Jan - 11:26

Jour 23   vers 22h

Les huit recrues étaient au garde-à-vous devant l'instructeur Gordon MC Gowan et ses deux subalternes, Tyler Lawrence et Gabriel Turner dit le petit collabo. Le soleil disparaissait déjà derrière le frondaisons, il venait à peine de percer les nuages. Selon la date, il devait déjà se faire tard et Piotr ne cacha pas son mécontentement quand il comprit que ce n'était pas encore le moment de regagner leurs lits bien qu'ils soient des plus inconfortable. Pelles en mains, Mc Gowan donna les instructions, mais il ne donna pas les pelles. Le russe fusilla du regard l'instructeur en chef quand il vit les épaules de son camarade s'affaisser comme d'autre. Trop concentré il ne remarqua pas tout de suite que Turner s'était approcher pour lancer l'une de ses tirades. Il balança Zoël au sol mais ce qui avait le plus choquer le blond c'était la dernière remarque, jolie allusion par rapport à la relation entre le binôme. Le russe fut grandement tenté de répondre mais il se retint par un grand effort de volonté, hors de question de le conforter dans son idée. D'accord il appréciait énormément son binôme mais ça aurait put être n'importe qui comme Alexis. Dès que le collabo eu rejoint ses potes, Piotr se baissa pour observer son binôme, un peu de sang et de terre. Enfin "terre", c'est un bien grand mot quand on sait qu'il a plut toute la journée. Toutes les recrues étaient trempées jusqu'aux os et n'attendait que le moment de rejoindre leurs lits respectifs. Le russe enleva le gros du mélange en faisant un clin d’œil à son camarade. Il se releva en aidant le brun et ils délimitèrent un cercle où ils allaient creuser à mains nues.

Piotr enlevait habilement la boue jusqu'à arriver à des petits cailloux, c'était donc pour cela que Mc Gowan avait dit que les férus de SVT s'y plairaient. Le russe s'explosait les doigts dedans mais il ne montra rien, comme à son habitude. Pour répondre à la remarque de Zoël, le cosaque ne put s'empêcher de répliquer sèchement qu'il y était depuis dix minutes. Piotr leva furtivement le regard sur le ciel. L'obscurité était de plus en plus présente. La nuit avançait ignorant royalement le sort de ces huit enfants qui allaient bientôt être englobés dans la noirceur de celle ci. Le blond continuait de creuser se prenant allègrement la terre qu'il sortait. C'était le cadeau des instructeurs qui tournaient autour des quatre trous pour les remplir.

La musique !

L'exclamation de Zoël fit lever les yeux de tout le monde. Il s'était prit une pelleter de la part de Turner. Comme si de rien n'était le brun recracha tout ce qui avait atterrit dans sa bouche. Le cosaque comprit qu'il ne lâcherait pas son idée alors un sourire s'esquissa sur le visage de Piotr dans la semi obscurité. Le brun commença à chanter et le cosaque se reprocha de ne pas la connaître. Une ombre ne bougea pas comme le cycle qui s'était instauré. Turner s'apprêtait à tirer avec son pistolet de paintball. Que pourrait-il bien faire sans ? Le blond se mit sur la trajectoire semblant de rien et reçu à la place de son binôme la volée. Il s'écrasa sur le sol qu'il creusait depuis des lustres. Zoël tenta de l'en sortir mais il lui fit comprendre de ne pas s'arrêter pour si peu. Enfin, si peu, le blond souffrait le martyr, le t-shirt ne l'ayant nullement protégé. Il se releva, regarda autour de lui et accepta avec un sourire le fait que d'autres avaient reçu le même traitement quoique plus gentil. D'autres voix s'élevèrent et les instructeurs se firent un plaisir pour redoubler d'efforts pour enterrer les recrues. Ils arrêtèrent. Les enfants venaient de remporter une petite victoire. Mais le russe se douta que les instructeurs n'allaient pas les laisser faire, mais il chuchota à son camarade que ce dernier était un génie. Ils finirent leurs trous respectifs, le premier binôme après tout le monde.

Les huit enfants levèrent les bras et se laissèrent enterrer, bien que Jake fit preuve une fois de plus d'insolence. Le seul fait de lever les bras fit grimacer Piotr, il repensa aux billes de paintball et imagina le magnifique bleu qui devait apparaître petit à petit. Il laissa tomber ses bras, il ne pouvait bouger que ses bras et sa tête. Gordon brailla des ordres. Si les enfants voulaient dormir, ils devaient se sortir de leur trou. Soit, Piotr tenta de se mouvoir sans succès. Il sentit les doigts de Zoël s'entrelacer entre les siens et ressentit un immense plaisir. Les autres binôme avaient déjà commencé depuis quelques temps lorsque le premier binôme se décida de commencer. Le russe grimaçant de douleur faisait fi des bestioles que Gordon avait rajouter et cherchait tant bien que mal de repousser la boue pleine de cailloux. Avec si peu de mobilité, il se révéla bien moins efficace et la douleur qu'il ressentait sur son torse au moindre mouvement réduisait encore sa force. Déjà l'unique binôme féminin quitta les lieux. Rapidement suivit par Alexis et Sean. Zoël se dégagea plus rapidement et avec sa souplesse habituelle réussit à sortir. Piotr s'était à peine dégagé et accepta l'aide avec plaisir. Le dernier binôme rejoignait prestement le dortoir. Les deux amis les suivirent rapidement. Mais apparemment pas assez puisque les instructeurs avaient déjà fermer la porte à clefs avec cette serrure rudimentaire si facile à forcer. Zoël s'effondra en larme. Piotr se baissa aussi. Il l'embrassa en appréciant ce petit moment d'intimité qui n'en est pas vraiment un. Le russe releva son treillis et sortit de sa rangers son couteau. Il força la porte et entraîna son compagnon à sa suite. Ils s'endormirent dans les bras l'un de l'autre appréciant chacun la chaleur de l'autre. Le russe s'endormit rapidement d'un sommeil réparateur.


Jour 24 à un moment dans la nuit


Piotr se réveilla alors que la nuit était encore présente. Il quitta la chaleur de son lit qu'il partageait avec Zoël pour rejoindre le lit de ce dernier où il se rendormit rapidement malgré la fraicheur du tissus.


Vers 6h00


De l'eau froide et des cris de surprise, c'était devenu très routinier. Gordon Mc Gowan dans son originalité avait utilisé la lance à incendie pour réveiller les recrues encore boueuses de la veille. Le russe bien que réveillé en sursaut fit complètement abstraction de l'eau et contempla plutôt l'énorme bleu qui prenait pas mal d'espace sur son torse. Il se leva cachant sa douleur derrière un masque d'impassibilité. Les enfants commençait à se diriger vers la douche quand l'instructeur en chef leur ordonna de se mettre en rang sans s'habiller ou se déshabiller. Ils obéirent et virent le t-shirt blanc s'avancer avec la lance à incendie. Piotr regarda Mc Gowan, celui ci n'avait plus la lance, il l'avait passée à son adjoint. Gordon déclara avec un sourire :

Je n'ai pas envie de vous voir vous dandiner pour enlever toute cette crasse alors dans notre bonté nous allons vous permettre de l'enlever bien plus rapidement.


Il fit signe à Lawrence de commencer. L'eau était froide et le jet volontairement puissant. Les huit recrues se firent trempées en quelques secondes. Elles avaient toute profiter de cette eau pour se laver comme elles pouvaient. Ceux qui étaient encore habillés comme Piotr eurent plus de difficulté et souffriront plus car ils seront trempées encore longtemps. Tyler rangea la lance à incendie. Gordon reprit avec un calme surprenant.

Vous allez me faire le plaisir de nettoyer la crasse que vous avez mis sur le sol

Et pour accompagner la parole par le geste Turner et Lawrence tendirent à chaque binôme un seau d'eau et deux brosses. À chacun se fit attribuer une partie du dortoir. Jake et Adriano reçurent la plus grande, Sean et Alexis une moindre, Amy et Kasumi une de taille égale à la précédente mais ayant moins subie et Piotr et Zoël recevait la partie la plus sale possible puisque le pas de la porte est complètement boueux. Les recrues récurèrent le sol et dès que la zone était suffisamment claire se retrouvaient à faire du renforcement musculaire sous la vigilance de Lawrence. Le russe frottait vigoureusement malgré la douleur qu'il ressentait. Un silence accablant pesait dans la salle seul la voix de Jake et de Mc Gowan venait le troubler de temps en temps. Tous les enfants n'attendaient que le moment de prendre le premier repas de la journée.

Plus tard tout le monde était regroupé vers la table où était présent le petit déjeuner très énergétique. Certains louchait dessus comme des chiens affamés qu'ils étaient car les instructeurs prenait un malin plaisir à les affamer. Gordon fit un sourire sadique avant de se mettre à hurler :

Alors comme ça on se croit mali ! N'est ce pas numéro 1 ? Tu te croit malin d'avoir forcer la serrure ? Alors toi et ton pote, vous allez me faire le plaisir de faire des pompes pendant que vos camarades mangent.

Le premier binôme n'aura donc pas de quoi manger avant le midi. Une lueur de défi se mit à briller dans les yeux du russe, mais il se baissa quand même pour faire l'exercice en faisait un clin d’œil légèrement forcé à Zoël. Dès qu'il se mit à faire des pompes, le blond se mit à grimacer sans le montrer aux instructeurs ou tout du moins il tentait.

Les six autres recrues se repurent avec en bonus la part du premier binôme dont les membres faisaient des pompes en silence. Seul Zoël pouvait voir que Piotr grimaçait en quasi continuité. L’instructeur en chef appela les recrues et leur ordonna d'aller au parcours aériens. Le russe se releva cachant sa souffrance derrière un sourire arrogant. Toutes les recrues prirent leurs sacs de dix kilos et regagnèrent le début du parcours. Au départ du parcours combat, les trois instructeurs se tenait droit comme des I et esquissaient tous un sourire sadique.

L'exercice est très simple, le premier membre du binôme fais le parcours une fois. S'il le finit il reviens avec la boîte qui se trouve là-bas. Si vous tomber eh bien vous tombez et vous donnerez un retard à votre camarade. Numéros 1,3,5,7, allez-y !

Les quatre recrues s'élancèrent, les plus rapides et les plus agiles grimpèrent rapidement sur la première plateforme, Piotr y arriva en dernier et faisait tout pour ignorer sa douleur. Il se lança sur le parcours. Il rattrapa Sean et utilisa le poids de son sac pour le faire tomber sans aucune pitié. Le numéro 7 fit une chute de vingt mètre amortit par un filet de sécurité. Piotr continua sa route en se mordant l'intérieur de la joue. Il rejoignit le membre suivant en se forçant. Il immobilisa la jeune et la poussa contre le tronc de l'arbre. Le russe continua sa route suivit de près par Amy. Il entendit Gordon brailler sur Sean qui se retrouva à faire un quelconque exercice en compagnie de son binôme. Un sourire dément se dessina sur son visage, il accéléra le pas au grand dam de celle qui le suivait. Il rejoignit Adriano qu'il refoula sans pitié vers l'arrière. Il veilla quand même à ne pas le faire chuter, il haïssait son binôme mais pas lui. Le cosaque descendit la tyrolienne se laissant fouetter par les branches. Une fois au sol, dans la boue à cause d'une mauvaise réception, il sauta sur la boîte pour bien dire que c'était lui qu'il l'avait. Il étouffa un cri de douleur et se releva. Il arriva en même temps qu'Adriano au point de départ. Il rejoignit Zoël avec un sourire arrogant fendant son visage, surtout en regardant Jake et Sean. Il ouvrit la boîte et découvrit deux gâteaux secs et une petite gourde de jus de fruit. Le russe en donna un ç son binôme et lui ordonna de boire la gourde. Son camarade mangea en laissant une partie du jus. Avec un regard légèrement désapprobateur le russe but le reste de la gourde. Amy arriva au pas de course au départ. Mc Gowan ordonna dès son arrivée le départ pour les numéros 2, 4, 6, 8. Piotr regarda Zoël et les autres partirent vers l'échelle de corde. Le russe s'assit sur le sol profitant du moment de répits. Il remarqua alors seulement qu'Alexis n'était pas encore parti. Gordon lui ordonna de partir, car il avait achevé la punition due à la chute de son camarade. Le blond esquissa un sourire suffisant à Sean. Il n lui restait qu'à attendre que son camarade revienne.
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MessageSujet: Re: Equipe 1: Piotr J. Kozar et Zoël G. Swayze   Equipe 1: Piotr J. Kozar et Zoël G. Swayze EmptyLun 27 Jan - 22:23

6h01

Le réveil fut des plus durs pour Zoël. La lance à incendie des instructeurs le frappa à l’épaule droite, entrainant une rotation de tout son corps conduisant à sa chute contre le sol. Les chiens de l’enfer aboyaient sur les jeunes comme à leur habitude pour qu’ils se dirigent vers les douches. Là-bas chaque enfant se lavait nue, sans distinction d’âge ou de sexe. Le principe aurait révolté beaucoup de système de garde de jeunes, mais pas les instructeurs de CHERUB. Les premiers jours, les futurs agents avaient les joues rouges et avaient peur de regarder le corps des autres sans être fiché comme « pervers » ensuite un voile blanchâtre dut à la fatigue se déposa sur les cristallins des petits, rendant tout ce qu’ils regardaient flou. La face au sol, Zoël remarqua l’absence de Piotr à ses côtés. Le russe avait dû s’éclipser discrètement pendant la nuit, habitude qu’il avait acquise depuis le début du PEI. Le français était vraiment blessé de voir que celui qu’il aimait l’abandonnait chaque soir, comme s’il avait honte, mais ne le formulait jamais, trop heureux de se bercer dans ses bras puissants à la tombée de la nuit. Il se redressa lentement, jeta son t-shirt sur le sol et commença à déboutonner son short sur son chemin vers la douche. L’instructeur en chef les stoppa dans leur progression vers la pureté, préférant la rapidité à la qualité, et surtout la souffrance au bonheur des jeunes. Lawrence activa, sous l’ordre de son supérieur et avec une certaine délectation, la lance à incendie pour nettoyer, ou plutôt décaper les bleus ciel un à un. Zoël avait de la peine pour Piotr qui devait avoir mal à cause des trois billes qu’il avait reçu la veille. Le matin plutôt, puisque les instructeurs ne semblaient pas s’intéresser à la césure entre les deux.

Après cela, les tortionnaires leur passèrent le strict minimum vital pour nettoyer toute la salle. Chaque binôme devait nettoyer une partie. Zoël et Piotr écopèrent de « l’entrée », là où en passant Gabriel Turner vida un flacon d’huile de tournesol en souriant. Au moins, la pièce serait propre pour leur retour se consola Zoël. Il empoigna au passage son t-shirt qui trainait sur le sol maintenant mouillé et plein de boue, l’essora et se dirigea vers l’amoncellement de terre qu’il devait récurer avec Piotr. Le sol mit du temps avant de retrouva un semblant de blanc malgré l’insistance qu’avait les deux enfants à frotter la terre. Les muscles de Zoël se détendaient et se tendaient au rythme de sa serpillère improvisée qui avait eût un jour une certaine couleur bleuté. Nettoyer ne le dérangeait pas. C’était à vrai dire les seuls petits moments qu’il avait apprécié lors de son passage à l’orphelinat. Nettoyer les sols avaient l’avantage de le réveiller doucement sans trop le fatiguer, et les instructeurs les laissaient, bizarrement, tranquille dans leur ménage. Zoël et Piotr ne finirent pas les derniers, malgré leur tâche conséquente, leur technique s’étant amélioré au fur et à mesure de l’exercices. Ils étaient dorénavant de vrais petits Cendrillon.

Les corvées enfin finies, Lawrence leur adressa un sourire carnassier avant de leur ordonner gentiment de se mettre en position pour quelques séries d’une durée infinie d’exercices de renforcement musculaire. L’endroit où se trouvait Zoël avait un défaut au niveau du coulage de la dalle. Le sol n’était pas totalement plat. Le petit jeune sauta alors sur l’occasion pour se mettre d’une façon un peu plus confortable, habitua ses muscles à la position spéciale et s’assoupit un petit peu, bercé par les mouvement répétitifs. Il n’essayait pas de réaliser l’exercice, uniquement de survivre.

Les instructeurs les laissèrent enfin admirer la table de déjeuner. Ils laissaient attendre les pauvres jeunes affamés devant les mets non pas ragoûtant mais vitaux à la survie des jeunes. En se relevant pour admirer comme les autres la nourriture, Zoël fut prit d’un vertige. Sa vue trembla et plus rien ne semblait avoir de forme proprement dessiné. Ses mains ressemblaient à deux masses usées et ses bras à deux rouleaux de sopalin. Seul les cheveux de son binôme arrivaient à se frayer un chemin dans la torpeur du français. Ne tenant plus il commençait à avancer sa main pour saisir de quoi se sustenter même si McGowan ne l’avait pas encore permit quand l’adulte prononça quelque chose à propos d’une porte forcée. Piotr lui sourit et se baissa pour commencer à faire des pompes. Zoël s’effondra sur ses mains, le dos droit et commença à reproduire les mouvements du russe. Ils étaient punis pour ne pas avoir découché et devait continuer leur exercice tant que les autres n’avaient pas finis leur repas. Les 6 jeunes favorisés partagèrent alors la part des parias et engloutirent leurs provisions. Tous sauf Jake, qui prenait son temps pour déguster, laissant ainsi Piotr et Zoël dans la douleur, alors que le français résistait à l’idée de leur crier de se « dépêcher de bouffer » depuis qu’il avait entamé sa deuxième pompe. Il fut enfin sauvé par le gong empoisonné, puisqu’il devait prendre son sac de dix kilo pour aller sur le parcours aérien.

L'exercice est très simple, le premier membre du binôme fais le parcours une fois. S'il le finit il reviens avec la boîte qui se trouve là-bas. Si vous tomber eh bien vous tombez et vous donnerez un retard à votre camarade. Numéros 1,3,5,7, allez-y !

Piotr allait courir pendant que Zoël pouvait se reposer. Voilà tout ce qu’avait comprit le français. Il s’allongea alors dans l’herbe pendant que Piotr se battait comme un lion pour remporter la victoire à son binôme. Des points blancs flottaient dans le champ de vision de Zoël, lui créant des hallucinations de plus en plus fortes. S’il n’était pas tout seul allongé sur le sol pour se reposer, il était toutefois l’unique jeune à ne pas se soucier de la course qui se poursuivait à quelques mètres de lui. Il perdit conscience quelques temps quand Piotr se posa à côté de lui. L’halètement de son ami lui fit ouvrir les yeux. Le russe avait de la nourriture avec du jus de fruit qu’il tendit au petit français. Le jeune, encore un peu dans les vapes engloutit les deux biscuits et assécha presque la gourde avant de reprendre ses esprits et donna la fin à son ami. Il se releva rapidement pour se mettre sur la ligne de départ, et chancela pour mettre son sac sur le dos. Le sucre des gâteaux ne faisant effet qu’au coup par coup.

3, 2 1… Allez bande de larves !

Les départs de CHERUB devaient figurer dans le top 5 des bêtisiers du net, si seulement les vidéos étaient accessibles. Un adulte qui criait sur de pauvres mômes qui avançaient en clopinant, chacun manquant de s’écrouler sur son voisin. Zoël mit du temps à rentrer dans la course, il se trouva rapidement distancé par Kasumi et Jake. Zoël n’avait pas envie de gagner aujourd’hui, juste de survivre. Mais la vue de Jake passa son cerveau en mode missile à tête chercheuse. Il escomptait faire payer au jeune son attitude du déjeuner. Reprenant pied, il s’appuya de plus en plus sur ses appuis et appris à gérer son poids sur le dos. Il accéléra courant sur des endroits ou personne n’osait même trottiner, rattrapant ainsi son retard. Il était comme Nikki Lauda au début du Nürburgring dans sa Ferrari. Zoël s’élança et sauta au dessus de la fosse pleine de boue pour se recevoir sur les mains. En grande forme, poussé par son désir de vengeance il rattrapa Jake. Le garçon mutin avançait rapidement, montant les échelles, glissant sous les obstacles au niveau des jambes. Alors qu’il s’aggripait à une échelle de corde, Zoël s’agrippa à lui d’abord pour lui retirer son sac puis pour le faire tomber. Le plaisantin surprit lâcha sa prise et retomba sur les fesses. Le français n’en resta pas là. Il jeta de toute ses forces le sac de son adversaire dans la fosse la plus proche et colla deux ou trois coups de pieds dans le ventre de Jake.

« Ca c’est pour le déjeuner où tu as fais exprès de manger lentement. Espèce de collabo de mes deux ! »
Zöel esquiva un croche patte de Smelton et bondit sur l’échelle de corde, ne la montant qu’avec des acrobaties diverses et variés pour éviter les tentatives de représailles du préféré de Piotr. Maintenant il devait courir vite pour ne pas se faire rattraper sinon c’était lui qui allait subir des coups. Il n’avait qu’une seule chance d’être sûr de ne pas être attaquer : gagner. Il augmenta alors son rythme. Son sang résonnait dans son crâne au niveau des tempes. Derrière lui Alexis remontait du terrain. En tant que dernier, il avait put, de loin voir tous les endroits où les autres avaient-été en difficulté et adaptait alors sa trajectoire. Le maestro venait de dépasser Jake qui avait perdu du temps à récupérer son sac, et se rapprochait de plus en plus du duo de tête.

Kasumi n’avait pas eût l’avantage de remporter des petits gâteaux juste avant sa course, mais n’avait pas non plus été punie à cause de sa partenaire. Elle avait commencé comme les autres, au même moment et était depuis lors toujours en première position. Elle avait dépassé& Jake en montant la première échelle, se servant malencontreusement des doigts du garçon comme prise pour son pied droit et n’avait pas vu d’autres personnes. Ce n’était pas pour autant que la fille ralentissait l’allure. Elle était la seule représentante du supposé sexe faible sur cette course et était un parfait exemple de la supériorité des femmes sur les hommes. Elle n’avait commit aucune erreur et n’avait jamais été déséquilibré sur ce parcours. Comme si elle connaissait l’itinéraire par cœur, elle avançait de manière programmée, sans jamais ralentir. C’est pourquoi la présence de Zoël à ses côtés la surprit au début. Elle ne s’effondra pas pour autant, continuant sur sa lancée, même quand Alexis aussi arriva à leur niveau. Le trio ne manquait pas de souffle, et continuait à passer obstacles sur obstacles. Si Zoël gagnait du temps sur les murs et autres obstacles demandant de l’agilité (là où Alexis avait du mal) le blond lui se rattrapait sur les portions de course. Kasumi elle assurait les deux côté de l’épreuve de la même façon, se plaçant toujours en deuxième position. Jake courait loin derrière eux, espérant voir l’un des trois chuter pour ne pas finir dernier. Au PEI, être le dernier n’était jamais bon signe…

Le trium virat se rapprochait de l’arrivée. La tyrolienne était encore à quelques mètres d’eux, et tout se jouait sur ces quelques foulées. Le corps de Zoël commençait à lâcher dans tous les sens. Plus fort en vitesse, Alexis attrapa du bout des doigts la tyrolienne, étant sûr normalement de remporter la victoire puisque les deux autres n’avaient plus de quoi s’agripper pour descendre la pente. C’était sans compter la rage de vaincre qui possédait Kasumi. Celle-ci passa son bras pour pouvoir coulisser jusqu’au sol sans être trop brulée. Juste derrière Alexis, elle avait encore une chance de remporter la victoire, il ne fallait pas oublier que l’atterrissage était loin d’être aussi simple que pouvait l’espérer les trois comparses. Zoël était en troisième position. Il courrait encore sans vraiment réaliser ce qui l’entourait. Il ne remarquait ni la boue sous ses pieds, ni les arbres qui l’entouraient ni encore la fin de la route, où la chute serait de plus de vingt mètres s’il ne trouvais pas comme Kasumi une alternative à la poulie de la tyrolienne. La course avait atteint son apogée, les trois sprinteurs aux coudes à coudes devraient utiliser toutes leurs dernières ressources pour ne serait-ce qu’espérer remporter la coupe hypothétique. Alors qu’il allait à son tour se suspendre à vingt mètres de haut en s’accrochant à un fil tout fin Zoël trébucha sur un cailloux inexistant. Au lieu de s’écrouler, il profita d’une dernière impulsion pour passer ses mains autour des jambes de Kasumi. Cet acte était aussi désespéré que stupide. Sa chute, si la petite lâchait serait plus douloureuse qu’un nez dans la boue. Malgré le poids en plus, celle-ci tint bon jusqu’au bout. Zoël, qui ne tenait que du bout des doigts ne réalisa qu’après avoir sauté, si bien qu’il resserra sa prise, et commença à pivoter sur lui-même pour réduire les dégâts à l’impact. Alexis qui s’était réceptionné sur les genoux se releva près à courir juste avant de se retrouver plaqué au sol d’abord par Zoël, ou plutôt son sac de dix kilos, puis par Kasumi qui lui tomba dessus à l’arrivé comme tomberait une cigogne soulagé des bébés à convoyer. Son bras devait la faire souffrir le martyr, autant que la chute, puisqu’elle avait roulé pour tomber face contre le sol plutôt dur.

Le résultat de cette course ne se résumait qu’en une seule question : « Qui se relèverait le premier ? » Les trois adolescents étaient dans un état semi comateux dût au choc plutôt rude. Alexis était en dessous et avait tout encaissé, Kasumi avait elle le bras meurtrit à cause du sans papier qui s’était incruster dans sa tyrolienne faite avec les moyens du bord, et Zoël était encore faible puisqu’il n’avait pas encore mangé. Jake qui voulait revenir rapidement pour ne pas trop se faire persécuté (être éliminé était propice aux punitions, mais arriver dernier décuplait le sadisme des instructeurs…). C’est la voix du russe, qui criait pour recevoir un signe du français, qui retentit dans le crâne de Zoël. C’était comme l’appel d’un ange à la frontière du réel. Piotr semblait inquiet. Pas pour la victoire, mais réellement pour l’individu. C’est à ce moment que Zoël réalisa. Derrière ses airs de mauvais garçon sans attaches son compagnon s’était entiché de Zoël. Un tout petit peu, peut-être, mais juste assez pour que le jeune brun se relève sur ses jambes. Il dût pousser les jambes de Kasumi toujours sur lui pour pouvoir tenir pleinement sur ses propres membres. Il avança lentement mais sûrement vers la ligne avant de s’arrêter brusquement pour se retourner. Il retourna sur ses pas et aida Alexis et Kasumi à se relever, et commença à trottiner, avec une vitesse plus faible que celle d’un bébé qui rampe pour traverser le couloir de sa chambre. Les deux autres aussi étaient fatigués mais sourirent à l’idée de ce dernier duel. Bien sûr Zoël, qui avait pris un peu d’avance sur les autres passa la ligne d’arrivée en premier, à quelques dizaines de centimètres devant l’un ou l’autre. Il gagna le droit de s’écrouler en attendant le retour de Jake. Enfin il prit se droit comme un dût. Tout se travail les avaient rapprochés de l’heure du repas de midi (qui n’était sensiblement pas la même que celle de la mi-journée, les instructeurs appréciant le principe de les faire attendre pour manger.)

Cette fois-ci, le ciel avait du sourire aux martyrs, il n’était pas question de chercher de quoi manger dans la forêt pendants plusieurs heures avant de les voir revenir avec un « et bien c’est drôle, on avait oublié d’en cacher » non, plus gentils (si c’était possible de les considérer comme un tant soit peu gentil les trois maîtres de la torture) ils avaient simplement laissé les assiettes baigner dans la boue. Rien de bien méchant, les boissons avaient juste le même gout que les sandwichs et le dessert : ce goût fade d’une terre friable qui se décompose en grain dans la bouche. Zoël sentait des grains de pierre croquer sous ses dents, mais il était trop affamé pour pouvoir y trouver quelque chose à redire. Il ne jeta pas un seul regard vers son partenaire, que ce soit pour lui souhaiter un bon appétit- chose qu’il ne fit pas- ou encore pour s’enquérir de son état. Zoël était tout entier à son amour pour la saveur de vers de terre qu’il dégustait goulûment et ne comptait pas se laisser détourner par le cosaque. Le repas se finit et ils enchaînèrent sur les cours de langues. Activité fastidieuse, elle avait le mérite de séparer le groupe des huit même les binômes pour laisser un peu d’intimité aux jeunes, dans le cadre d’un enseignement avec un professeur exigeant bien entendu. Zoël redoutait ce moment. Il savait que les questions françaises seraient facile d’accès, puisqu’il le parlait, sans se vanter, mieux que son professeur, toutefois il parlait aussi bien l’allemand que le chinois, dont il ne connaissait même pas l’alphabet.

Alors qu’il comptait se séparer de son binôme, Gabriel Turner les interpella.

« Hey ! Vous n’êtes pas au courant de l’idée de la journée ? Vous êtes souvent ensemble pas vrai ? Vous devez beaucoup parler puisque vous êtes incapable de réaliser correctement les exercices bandes de larve (cet instructeur ne savait pas s’exprimer sans insulter son interlocuteur, s’en était impressionnant) ! Alors voilà pour le cours ! Le premier membre du binôme fera des tours de parcours pendant que vous passerez votre cours. Sauf que la langue étudiée sera celle étudiée par votre cafard de co-équipier ! Et si vous vous trompez, c’est lui qui paiera votre incompétence ! Allez, en piste ! »

Zoël devait passer en Russe. La particularité de cette langue étant qu’elle possède un alphabet différent des langues latines. Autre particularité ? Zoël n’en connaissait que deux ou trois mots, qui risquaient de ne pas tomber dans l’heure, sauf si le professeur décidait de lui déclarer son amour. C’était donc ça le plan machiavélique qu’avaient prévu l’instructeur Gordon, et c’était la raison pour autant de gentillesse pour le repas. Zoël posa ses fesses sur une chaise proche de la fenêtre pour vérifier constamment la position de Piotr sur le parcours. Le professeur se présenta (oui, ce n’était pas l’enseignant habituel, puisque la langue changeait) et proposa de commencer le cours. Les instructeurs passaient régulièrement pour humilier les élèves et les forcer à faire des exercices physiques en plus de mentaux.
Première question, un verbe à conjuguer au présent. En Russe bien évidement. Zoël hocha les épaules et inventa un mot au hasard. Il avait faux. Quelques secondes après, une détonation retentit dehors. Zoël tourna brusquement le visage vers la fenêtre et put apercevoir Piotr se tenant le ventre. Gabriel Turner était près de lui, une arme à bille de peinture à la main.

« Ah oui, à chaque erreur, ton camarade prendra une balle de paintball, alors applique toi. Et si tu ne donne pas une seule bonne réponse, il récoltera une rafale à la fin.»

Le professeur, qui n’avait pas l’air d’avoir comprit que le jeune devant lui ne parlait pas un mot de la langue lui donna un exercice à faire tout seul pendant cinq minute. Zoël souffla de soulagement. Son but était de gagner le plus de temps pour retarder au mieux les cartons de l’instructeur sur Piotr. Il recopiait des symboles qu’il voyait dans les questions de façon aléatoire pour espérer avoir une seule bonne réponse. Il tentait de ralentir au plus possible la correction, prétextant un stylo qui ne marchait pas, où si le professeur pouvait lui réécrire au tableau une question qui était mal passée à l’impression. Malheureusement, tout stratagème doit finir, et le professeur l’interrogea enfin sur la fiche. Il n’y avait évidement aucune bonne réponse. Piotr prit donc au loin quatre ou cinq balles, l’une après l’autre. A chaque fois quand il essayait de se relever. Les larmes perlèrent aux coins ses yeux. Il se sentait faible et inutile. Pour la première fois, il voulut vraiment abandonner. Après tout, il n’arrivait même pas à protéger la seule personne qui comptait vraiment pour lui… Il reniflait pour répondre aux questions et fondait en larme quand il entendait le percuteur des armes. Elles devaient être amplifiées pour faire autant de bruit, et cette idée glaça le sang dans ses veines, et déchira son cœur. A la fin, le professeur s’adressa à Zoël :

« Ecoute, si l’élève n’a répondu correctement à aucunes des réponses, nous devons alors appuyer sur ce bouton et une rafale touchera son camarade. Tu n’as pas été en mesure de me dire une seule phrase en russe. Alors d’après toi que dois-je faire ? »

Le français avait la lèvre qui tremblait à l’idée d’être la cause de la souffrance de Piotr. Il se haïssait pour lui causer tant de douleur, et était près à arrêter s’il le fallait… Il attendit quelques secondes et, au moment ou le professeur décida qu’il devait appuyer prononça ces quelques mots. Ils les avaient appris par cœur depuis sa première rencontre et ils étaient les seuls mots qu’il savait prononcer parfaitement. En même temps qu’il déclarait syllabe par syllabe, il se rappelait le visage du russe quand celui-ci les lui avait prononcés à l’oreille :

« Любовь не грех
Страх является »


Le professeur, d’abord surprit, sourit et reposa la télécommande. Il laissa ensuite Zoël prendre congé, qui couru alors à toute vitesse, encore plus que le matin, pour aller voir Piotr, qui traversait le parcours… Il l’aimait et espérait que le garçon ne lui en voudrait pas trop. Les larmes coulaient abondamment sur les joues du petit.
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MessageSujet: Re: Equipe 1: Piotr J. Kozar et Zoël G. Swayze   Equipe 1: Piotr J. Kozar et Zoël G. Swayze EmptyDim 2 Fév - 16:48

Piotr se laissa tomber sur le sol profitant de ce moment de répit. Il somnola en laissant les rayons du soleil qui arrivait petit à petit à son zénith lui chauffer la peau. Au moins aujourd'hui il ne pleuvait pas et le sol séchait plutôt bien. Le chaleur devenait étouffante mais le cosaque préférais cela au froid. Il se releva sur les coudes lorsque qu'il entendit Gordon hurler après Jake. Ce dernier venait de remonter au début du parcours. Il avait dut tomber mais à refuser sa défaite. Le russe se leva impatient de voir ce que l'instructeur en chef allait faire. Ils arrivèrent au bout du parcours. Là Piotr se figea, tout le monde hormis Jake bataillait pour la première place. Le blond eu le plus de chance et la jeune albinos ne se laissa pas abattre. Le russe bien que généralement antipathique grimaça en pensant à l'état du bras de Kasumi surtout que son binôme venait de s'accrocher à elle. Leur chute sera rude mais ils devraient s'en sortirent sans trop de dégâts. Piotr se retourna et accouru vite fait prévenir les autres. Les quatre recrues arrivèrent en courant. Ils assistèrent à la chute et leurs visages sombrèrent dans l'inquiétude, ils s'inquiétait tous non pas de la victoire, chose parfois stupide bien qu'elle confère un avantage, mais bel et bien pour leurs camarades. Chacun encouragea son partenaire. Puis approuvèrent le choix de Zoël. Le premier binôme avala rapidement la seconde part qui leur permettrais d'avoir quelque chose dans l'estomac.

Le repas arriva, enfin. Une véritable bénédiction pour ces huit enfants affamés. La bénédiction était surtout le fait qu'ils n'allaient pas devoir courir après leur repas. Ils l'avalèrent goulûment sans prêter quelconque attention à la boue qui faisait partie intégrante de ce repas.

Les cours de langues, la partie la plus tranquille du PEI, sauf quand le professeur est une surexcitée comme c'était le cas de son professeur de français, là cela devenait tout de suite moins reposant. Le cosaque l'appréciait mais il haïssait cette langue qu'il trouvait plate et sans intonations. Le professeur de russe quant à lui était un type sympa bien qu'extrêmement exigeant avec ses élèves. Chacun s'apprêtait à rejoindre leur salle de classe où ils seraient presque seul avec leurs professeur respectif, mais non. Turner interpella les recrues en expliquent le principe de ce cours de langue un peu particulier. Zoël, Jake, Kasumi, Alexis rejoignirent les salles tandis que les quatre autres se retrouvaient au départ du parcours combat avec des instructeurs armés de fusils de paintball. Le départ fut donné et les recrues allaient courir pendant une heure non stop sur ce parcours. Piotr courait dans cet exercice il s'agissait simplement de s'économiser pour la suite. Aucun ne savait ce qui allait vraiment se passer, certains cogitaient pour essayer de deviner. Les premiers coups de feu répondirent à toutes leur questions. Aucun n'y réchappa. Tous reçurent plus ou moins de bille. Mais ce fut la première qui fut la plus douloureuse pour le russe. Premièrement car il ne s'y attendait pas, deuxièmement car il l'avait reçu sur le torse forçant le blond à se plier en deux. Il se releva avec difficulté et reprit sa course. En y réfléchissant il avait comprit qu'à chaque erreurs de la part du binôme l'autre recevait une bille. Le professeur de russe essaiera sûrement de ne pas trop pénaliser le binôme, il est exigeant mais pas adepte de la peur qui existait au sein du programme. La fin de l'interminable heure arriva. Piotr commença à regagner chancelant les portes du bâtiment. Il était multicolore et allait bientôt voir le nombre de bleu multiplier. Chaque écorchure ou ecchymose disparaissait pour laisser la place à une autre. Zoël arriva complètement ravagé. L'exercice avait apparemment effectué une grande pression psychologique sur lui. Le russe l'emprisonna dans ses bras quelques instants et remercia d'un léger hochement de tête son professeur. Il n'avait pas reçu tan de coup que ça et s'en était plutôt bien tiré par rapport à d'autres. Le blond embrassa son aîné même si on pouvait se permettre de se demander lequel était vraiment le plus vieux. Cette marque d'affection des plus rare permit à Piotr de légèrement forcer son ami à ne pas abandonner. C'était de la manipulation pure, le russe comptait bien avoir le même partenaire jusqu'à la fin, hors de question d'en changer. Il en profita aussi pour murmurer :

C'est bon Zoël, y a pas mort d'homme, concentre toi si tu ne veux pas te blesser.

Il regagna une salle où sa cinglée de prof l'attendait. Elle l'accueillit avec des petits gâteaux que le russe conserva. Elle parla de tout et de rien en forçant son unique élève à parler français. À chacune de ses erreurs la professeur appuyait sur un bouton. Le blond comptabilisa trois pressions dans cette première partie. Elle enchaîna avec trois exercices à la difficulté croissante. Le russe exécuta lentement les exercices sous la pression de la jeune femme. Le résultat de la correction fut désarmant pour la femme. Le cosaque n'avait fait que deux erreurs alors que d'habitude il en faisait le triple. Un sourire se dessina sur le visage de la jeune femme. Cet élève n'avait jamais chercher à bosser sérieusement et le fait que son camarade subisse le poids de ses erreurs le forçait à s'appliquer comme jamais auparavant. La jeune femme souriait et chantonnait presque. Piotr la regarda de travers en se demandant ce qui pouvait bien se passer dans sa tête. Tentant de reprendre contenance la jeune femme donna un exercice de rédaction. Le russe jeta un coup d’œil dehors puis se prit une craie dans le visage.

On ne regarde pas ailleurs jeune homme ! Fais ton exercice dans les temps.

Le russe regarda son professeur avant de se mettre à travailler. De son bureau le professeur regarda son élève. Lui qui n'en faisait pas une quelques semaines auparavant s'était mis à travailler puis maintenant il était très sérieux sur son travail.

Tu l'aimes non ?

Piotr sursauta et ignora la question. Il se contenta de poser la feuille en laissant échapper un râle de douleur. La jeune femme sourit et lui souhaita une bonne continuation. Elle faisait tout pour cacher son hilarité face à l'enfant chancelant. Ce dernier prit congé pour rejoindre son partenaire.

Gordon ordonna aux recrues de monter dans des camions en formant deux équipes. Le binôme 1 ira avec le deux dans le camion conduit par Gordon tandis que le binôme 3 ira avec le 4 dans le camion conduit par Lawrence. Les recrues voyagèrent X temps subissant les cahots du véhicule. Le véhicule se stoppa enfin et Mc Gowan leur ouvrit la porte. Les quatre recrues était dans une forêt. On pouvait entendre au loin le bruit de l'eau à moins que ça soit une hallucination. L'instructeur en chef commença à hurler :

Bande de larves, j'en ai marre de devoir vous inculquer quelque chose qui n'a pas l'air de vous intéresser. Alors pour vous faire comprendre l'importance de cela je vais vous laisser ici quelques temps.

Sans plus de cérémonie l'instructeur quitta les lieux avec le véhicule. Piotr suivit le véhicule du regard quelques instants avant de se retourner. Il s'engagea dans la forêt se disant que les autres allaient le suivre. Il marcha à grande enjambée son sac de dix kilos sur le dos et marquant certains arbres à l'aide de son couteau. Les quatre recrues arrivèrent à une rivière. Le russe déposa son sac puis but longuement l'eau de la rivière. En se relevant il avisa le ciel où le soleil déclinait. Ils arrivaient au bout de cette journée et allaient passer la nuit dehors. Mais pas de kilomètres à parcourir juste camper. Quelque chose de plutôt reposant d'une certaine manière.

Amy, Zoël, allez chercher du bois. Kasumi viens vers moi

Il utilisait un ton calme et amicale mais il montrait bien qu'il refuserait toute contradiction. Mais Amy contesta quand même. Piotr la fusilla du regard avant de déclarer :

Une fille de bourge capable de soigner une blessure, laisse moi rire. Non je m'occupe de Kasumi.

Sur cette déclaration il enleva son t-shirt et en déchira un morceau. légèrement aidé de son couteau. Il trempa le carré de tissus pendant que les deux autres cherchaient du bois et que Kasumi s'approchait de lui. Il posa le morceau de tissus sur la peau pâle de l'enfant puis frotta. Une brûlure sans danger mais douloureuse quand même. Piotr esquissa un léger sourire. Il proposa à la jeune fille de se baigner dans la rivière. Lui il observa ce qui était devenu les alentours du camp. Des traces dans le sol lui fit faire un grand sourire. Des animaux venaient ici pour boire. En chassant ils pourraient avoir un repas décent. Il regagna ses affaires prélevant quelques branches. Il prêta aucune attention à Kasumi. Il se mit à tailler grossièrement les branches pour former des pointes. Quand il entendit des sons provenant de la forêt il se releva et se mit sur ses gardes qu'il abaissa dès qu'il reconnu ses compagnons. Il fit un sourire à Zoël ignorant complètement Amy. Il prit les pointes de fortune et entraîna son camarade dans la forêt non sans demander aux filles d'allumer un feu. Il lui donna des pointes et se mit à chercher des pistes. Ils se séparèrent finalement. Piotr suivait la piste d'une biche. Mais il se retrouva face à un sanglier. Piotr grimpa rapidement dans un arbre puis sauta sur l'animal quand celui ci arriva à sa portée. Il tenait dans ses mains deux pointes qu'il planta à l'aide du peu de vitesse obtenu dans le corps de l'animal. Il appela Zoël qui arriva en courant. Le russe tenta à plusieurs reprises de prendre son couteau ou d'autres pics mais tout ce qu'il réussit à faire fut de tomber de l'animal. Il rampa prestement plus loin et se releva. Il chargea la bête en même temps que Zoël, chacun planta quelques pics. Puis le blond sortit son couteau et coupa la base du cou, pas assez profond pour sectionner une artère mais assez pour que l'animal se sente encore plus en danger. Il devint encore plus dur de ne pas se faire attaquer. Piotr lança des pointes un peu au hasard certaines eurent la chance de pénétrer les yeux de l'animal. Le cosaque sauta sur l'animal et égorgea la bête qui se débattit encore de longues secondes. L'enfant tomba, il se fit happer plus loin mais le sanglier le frappa durement avant de s'effondrer à peine plus loin. Le blond toussa. Et remercia Zoël du regard. Son regard se posa sur le sanglier. Un grand sourire éclaira le visage du blond. Ils allaient avoir largement de quoi manger. Le russe resta allonger quelques temps tranquille refaisant un peu ses forces avant de se lever.

Tu aurais pu te sauver, le laisser tranquille, il a faillit... au mon Dieu, mais tu aurais pu... Pourquoi t'as sauté, mince alors, il a faillit te... J'ai cru que j'allais te perdre !!! Ne me refais jamais ça !!

Sur ces entrefaites le brun embrassa Piotr qui leva doucement le bras pour lui caresser la joue, profitant du baiser comme chacun. Ils s'embrassèrent longuement chacun reprenant ses esprits. Les deux enfants se relevèrent.

En fait on aura mieux mangé dans la pampa qu'avec les instructeurs, par contre rien à faire tu m'aide à porter la bête.
Ha ha ha, oui en effet. Bien sûr que je t'aide. On va le ramener au camp puis on le préparera pour le manger et on va se remplir la panse comme jamais depuis le début de ces cent jours.

Piotr récupéra son couteau, puis les deux recrues prirent le sanglier et le ramenèrent avec difficulté au camp. Les filles les regardèrent avec de gros yeux quand elles les vit arriver. Ils déposèrent l'animal un peu à l'écart. Piotr demanda qui était motivé pour dépecer et éviscérer l'animal. Personne ne leva la main alors Piotr commença ce travail détestable. Son couteau étant d'une grande aide, il arriva à préparer la bête. Le soleil bien que déclinant ne semblait indiquer que nous étions qu'en tout début de soirée, vers 16h. L'animal serait prêt d'ici une heure en gros. Les quatre enfants allaient devoir trouver à s'occuper. Piotr regagna la rivière où il entra tout habillé avant d'enlever ses rangers, son treillis puis son t-shirt complétement foutu et enfin son caleçon. Il profita de l'eau claire.
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MessageSujet: Re: Equipe 1: Piotr J. Kozar et Zoël G. Swayze   Equipe 1: Piotr J. Kozar et Zoël G. Swayze EmptyDim 9 Fév - 19:13

Piotr l’avait embrassé. Ce n’était pas un simple bisou, comme certains enfants s’échangeaient dans les cours de récréation. Il y avait une maturité dans l’acte qui semblait montrer à quel point les sentiments éprouvés étaient profond, pour les deux partis. Zoël allait tenir, quel que soit les erreurs de Piotr pendant sa séance de langue. Ils n’avaient jamais échangé qu’en anglais, et le petit français redoutait le passage de son camarade pour les questions. Toutefois, il espérait que son ami en fasse le plus possible, pour laver sa propre honte de n’avoir donné aucune bonne réponse.

Il courrait depuis longtemps sans jamais avoir été touché par des balles. Pourtant les autres enfants qui couraient avait subit déjà plusieurs tirs. Piotr s’en sortait. Savait-il parler allemand ? Impossible ! Même Zoël n’y arrivait pas. Les mots étaient trop éloignés des autres langues pour s’en sortit. Il avait donc dût tomber sur le français… ce qui voulait donc dire que Piotr s’en sortait. Son copain parlait sa langue maternelle or lui n’arrivait qu’à dire une seule phrase en russe. Zoël se retenait de courir pour gronder sur Piotr pour lui dire de se tromper. Il était un mauvais binôme, un mauvais amant… Sa foulée baissait en intensité, ses jambes avançant à reculons pour que ce moment de honte dure à jamais. PAM ! Première erreur du russe. Gabriel Turner, sûrement excédé de ne pas pouvoir lui tirer dessus souvent pendant cet exercice, visa pour toucher dans l’arrière du genou du petit. Avec la vitesse de projection de la balle et la vive douleur, la jambe chassa pour croiser la route à l’autre membre. Zoël vrilla jusqu’à atteindre le sol sur le côté. Il tomba sur son poignet et sa cheville droite, mais rien n’amorti sa tête qui s’écrasa sur le sol. Le petit ne cria pas. Ni de douleur, ni de rage. Il était fort, il se relèverait sans pleurs. Et Gabriel n’attendait qu’une larme pour lui aboyer d’abandonner. Reposer le pied sur le sol lui faisait très mal, surtout qu’il ne pouvait pas s’appuyer sur son autre jambe, elle blessée au genou. Chaque pas lui faisait mal, mais il se força à accélérer pour gagner de la vitesse. Très rapidement, il n’avait plus à pousser sur ses membres meurtris le sol mais se laisser continuer dans son élan. La douleur était plus rapide, devenant une sorte de bourdonnement dans la tête de Zoël. C’est en voyant Piotr sortir qu’il comprit que le calvaire était fini. Le russe le rejoignit.

« Bande de larves, j'en ai marre de devoir vous inculquer quelque chose qui n'a pas l'air de vous intéresser. Alors pour vous faire comprendre l'importance de cela je vais vous laisser ici quelques temps. »

Bizarrement, les jeunes se sentaient plus à l’aise sans la présence des inspecteurs. Piotr et Zoël se retrouvaient avec Amy et Kasumi. Un groupe de quatre. En face d’eux : Alexis Adriano Sean et Jake. Zoël était content d’être tombé sur les filles. Il n’était pas comme beaucoup anti-Jake, mais il savait que Piotr et le rebelle s’entendaient comme Achille et Pâris. Mieux valait éviter les inimitiés dans un groupe durant le PEI. De plus, il avait frappé Smelton le matin et même s’il se sentait dans son bon droit, il y avait été dur et se devait de s’excuser. Pour lui au PEI on devait s’énerver sur les instructeurs, pas sur les camarades. Mais Zoël n’avait pas envie de s’excuser, pas maintenant du moins. Il attendrait sûrement le dernier jour, que de l’eau ai coulé sous les ponts. En attendant, il devait arrêter d’y penser et se concentrer sur le moment présent et son équipe. Heureusement d’ailleurs, puisque Piotr s’en allait dans son coin sans rien dire aux autres. Il avançait tel un chef incontestable et incontesté du groupe des quatre. Ils arrivèrent enfin près d’une petite rivière. En vingt-trois jours à arpenter ces lieux sous les insultes des inspecteurs, jamais il n’avait trouvé un point d’eau. Il y avait, dans cette étendue de liquide, et cette idée de regrouper les binômes quelques choses d’inquiétant. Pour dormir dehors, jamais les instructeurs ne leur auraient permis de s’entraider autant. Les réflexions de Zoël coupèrent cours quand Piotr lui donna un ordre, oralement cette fois, sans même l’amorcer de façon diplomatique. C’était un peu comme avec l’URSS, sauf que là ce n’était plus marche ou crève, mais « marche ou j’te crève ». C’est ce qu’exprimaient les yeux du cosaque quand Amy voulu être celle qui soignerait son binôme. Kasumi resta avec le « chef » et les deux parias partirent donc chercher du bois.

Les deux restaient silencieux, profitant de ces quelques moments calmes et paisibles. Les journées du PEI passaient sans jamais laisser les oreilles des jeunes se reposer. Ils entendaient soit des cris, des insultes, des hurlements, soit des bruits de tirs, de coups, d’impacts. Tous ces sons mettaient les jeunes dans un état d’alerte perpétuel. Amy et Zoël se retrouvait donc l’un avec l’autre dans ce silence. Même les mots n’auraient pu leur permettre de partager cette paix plus que le seul bruit des pas sur les feuilles mortes. Zoël ramassa quelques petites branches assez épaisses pour en faire quelque chose et déjà tombées au sol, puis se mit rapidement en quête d’un vrai bâton, plus dur et plus droit, pour lui servir d’arme. Il était mauvais avec les poings et ne se débrouillait bien qu’avec objets. Son bonheur à la main, il repartit ensuite avec Amy en direction du camp.

La jeune fille était très jolie, avec tout ce qu’il fallait à une fille pour se faire désirer, surtout à cet âge. Même si Zoël aimait Piotr, il n’en restait pas moins toujours attiré par les très jolies filles, et il ne faisait aucun doute que la blonde qui marchait à côté de lui faisait partie de cette caste. Zoël se demanda s’il n’avait tout simplement pas un problème avec les blonds. En rentrant, le russe lui jeta un regard plein de tendresse, ce qui lui passa du baume au cœur. Mais il n’avait pas le temps de se reposer ;

Piotr refila à Zoël quelques monceaux de bois grossièrement taillés et lui demanda d’aller chasser avec lui, pendant que les filles allumaient un feu. Il était tard, on ne verrait bientôt plus, et pourtant Zoël avait un mauvais pressentiment. Il laissa ses pensées de côté et suivit Piotr à contrecœur. Si le silence était parfait entre lui et Amy, avec le russe, il espérait quelque chose de plus… intime et plus doux. Vexé à cause des ordres que le cosaque lui avait donnés juste avant, il se laissa distancer pour s’assoir un peu et regarder l’état de sa cheville et de son poignet. La cheville allait mieux ainsi que la main, mais tous deux avaient un aspect bleuté. Zoël n’allait pas être au meilleur de sa forme avant plusieurs jours. Il se releva et, au lieu de chercher de la viande comme semblait espérer son russe, il tenta de repérer des herbes plus ou moins comestibles. Il commençait à cueillir des petites plantes, s’aidant pour marcher de son épée d’infortune quand il entendit Piotr crier son prénom. Il enfonça les denrées dans sa poche et se rua vers l’endroit où le cri avait été jeté. Là il s’arrêta. Zoël ne pensait pas qu’on puisse trouver un animal sauvage dans cette forêt. Imaginez donc sa stupeur quand il vit Piotr sur le dos non pas d’une biche ou d’un lapin, mais d’un énorme sanglier. Le français arriva au moment ou la bête expulsa le jeunot de son dos. Piotr se releva et fit signe à Zoël. Ils se ruèrent sur l’animal, Piotr avec ses pointes, Zoël avec son bâton (excédé, il les avait jetés dans des arbres pour tenter de tuer des pigeons, oiseaux bien connu pour vivre dans les forêts bien entendu…). La cheville blessée du français se bloqua dans une racine, l’entraînant dans une chute, à quelques centimètres des petites défenses du gros sanglier et de son museau. La douleur aurait dut le paralyser, mais la peur due à la proximité de la face cauchemardesque de son ennemie lui permit d’esquisser une roulade grossière pour éviter d’être empalé. Piotr essaya à ce moment là d’égorger le sanglier, ce qui permit à Zoël de se relever. S’ensuivit un mini affrontement bête/homme où Piotr sauta à nouveau sur le dos (était-ce une manie chez lui ?) du cochon sauvage. Le pourceau le rejeta et alors qu’il allait donner un coup de grâce au Russe, Zoël reprit ses esprits et passa son bâton dans le col de son amant avant de le tirer violement en arrière. La bête s’écrasa, terrassée pas la dernière blessure.

« Tu aurais pu te sauver, le laisser tranquille, il a faillit... au mon Dieu, mais tu aurais pu... Pourquoi t'as sauté, mince alors, il a faillit te... J'ai cru que j'allais te perdre !!! Ne me refais jamais ça !! »

Le petit escrimeur embrassa langoureusement son amour, fondant dans ses bras et sous sa main sur sa joue.
« En fait on aura mieux mangé dans la pampa qu'avec les instructeurs, par contre rien à faire tu m'aide à porter la bête.
Ha ha ha, oui en effet. Bien sûr que je t'aide. On va le ramener au camp puis on le préparera pour le manger et on va se remplir la panse comme jamais depuis le début de ces cent jours. »

Ils ramenèrent la bête au camp sous les yeux écarquillés des demoiselles, puis Zoël se plongea dans ses pensées. Il regardait le feu et se demandait pourquoi il trouvait cette idée tellement mauvaise et lourde de conséquence. Après tout, il leur serait bien pratique pour cuire la viande. Une phrase de son père s’imposait dans son esprit, sans qu’il ne comprenne pourquoi elle l’inquiétait : « le feu éloigne les bêtes sauvages, parce qu’elles en ont peur. C’est très utile en forêt puisque ça éloigne les plus grands prédateurs. » Son regard se détourna des flammes pour s’attarder sur Piotr qui rentrait dans l’eau lentement. Comme un signal, Zoël se leva et enleva tous ses habits excepté son boxer. Il s’avança à pas feutrés vers son ami et rentra dans l’eau claire sans un bruit. Une fois qu’il était assez proche de Piotr, il passa ses bras autours du torse du Russe pour se coller à lui et chuchota :

« J’espère que tu n’essayeras pas de me couler cette fois-ci, ce serait dommage… »

Il l’embrassa alors sur la joue, puis redescendit dans le cou, zones des plus sensibles ou n’importe quel baiser provoquait des frissons. Ils continuaient leurs ébats mouillés quand des bruits de pneus s’élevèrent dans la forêt. Rapidement, les deux jeunes sortirent de l’eau. La voix de Gordon, amplifiée par un mégaphone, résonnait dans toute la forêt.

« Alors bandes de larves, vous êtes partis ? Espèces de sales vermines, vous-ai-je permis de vous en aller ? Non ! Allez, vous avez trente minutes pour revenir, l’équipe de quatre qui se présentera devant moi en première souffrira moins ! Il est interdit de tuer ses adversaires, au maximum de les estropier ! Mais bon, déjà que vous êtes tous des empotés ! »

Après son discours L’instructeur en chef laissa résonner une alarme stridente dans le mégaphone. Zoël percuta enfin. Il comprit pourquoi il avait peur. Un déclic se produit et tout se mit en place. Alors que les trois autres se préparaient à manger un petit peu (reprendre des forces au moins avant de partir), Zoël repensait à tous les évènements perturbants.

Les instructeurs les avaient d’abord mis dans des groupes qui arrangeaient les candidats, puisqu’il était de notoriété internationale que Jake et Piotr se détestaient, ce qui favorisait les groupes de quatre à s’entendre a peu près et donc se détendre. Ensuite, ils étaient proches d’une source d’eau où les arbres étaient moins présents, ce qui donnait une plus grande visibilité. Le bois au sol était étrangement sec alors qu’il avait plu toute la journée d’hier, ce qui permettait un feu, prévisible et surtout visible au loin. Autre facteur psychologique : dans un groupe laissé sans consigne une personne prend l’ascendant sur les autres et si un problème arrive, la cohésion disparaîtra instantanément. Chaque groupe comprenait un blessé : Kasumi avec son bras et Jake (qui c’était fait frappé par Zoël puis sévèrement puni pour avoir été dernier). Deux « boulets » qui mettaient les groupes à égalité. La sonnerie intempestive empêchait les jeunes de se repérer et de remarquer des ennemis potentiels. Et bizarrement Zoël n’avait entendu aucun des deux larbins de Gordon parler dans le mégaphone… Toutes ses informations tourbillonnaient dans l’esprit de Zoël jusqu’au flash. Le souvenir de son père.

« Le feu éloigne les bêtes sauvages, parce qu’elles en ont peur. C’est très utile en forêt puisque ça éloigne les plus grands prédateurs. Toutefois, elles peuvent plus facilement te repérer, il faut donc faire bien attention. »

Les prédateurs les plus dangereux du PEI n’était pas des animaux qui avaient peur du feu non…

« A couvert, vite ! Paintball ! » cria Zoël.

Il faut être deux dans un binôme. Le russe et le blond formait une équipe excellente parce que tous deux différents. Pour passer un mur par exemple, Piotr le défoncerait d’un bon coup d’épaule si possible, alors que Zoël essayerai de l’escalader. Deux façons de voir, des fois l’une marchait mieux que l’autre. Zoël était beaucoup moins impulsif que son ami. Si Piotr avait crié, Zoël aurait mit plus de temps pour se cacher. Pas Piotr. Et si les mots « à couvert » font réfléchir, le mot « Paintball » prévient efficacement du danger pendant un PEI. Le blond, réactif sauta de sa place, évitant une balle de peinture qui s’écrasa sur les feuilles à côté du feu. Les deux filles aussi s’écartèrent rapidement pour s’enfoncer dans les bois. A cause du bruit il était plus dur de communiquer correctement sans risquer d’alerter l’un des deux instructeurs qu’ils avaient sur le dos. Ils avaient une demi-heure pour rejoindre la jeep sans qu’aucun ne soit laissé de côté, et il fallait le faire avant l’autre groupe. La rencontre avec les autres binômes était presque inévitable, et ils devaient se préparer à devoir s’affronter dans les bois, sous les tirs de Paintballs et la sirène stridente. Pour réussir, ils devaient être unis, et pas en tant que binômes, mais en tant que quatuor.

Piotr, maître en situation d’urgence, commença à imposer ses ordres. Ils étaient certes bons, mais Zoël se doutait que les filles verraient d’un mauvais œil un garçon faisant sa loi sans raison. Et il ne fallait pas créer plus de tension qu’il n’y en avait déjà :
« Ecoutez, la stratégie de Piotr est vraiment bonne, donc on devrait le suivre, si vous avez une idée, n’hésitez pas. »

Décider d’un leader à voix haute renforçait sa légitimité. Dans ce groupe, il ne fallait aucuns sous entendus pour s’en sortir. Les filles opinèrent du chef, contente d’être prise en considération. Tout d’abord, il fallait se cacher au mieux dans la forêt. Se fondre dans le décor. Il fallait ensuite malheureusement éliminer l’autre équipe pour arriver en premier. Si les quatre jeunes retrouvaient les quatre autres, alors l’instructeur qui les poursuivait se mettrait sûrement à tirer à vue, et plus uniquement sur les deux filles et les deux garçons.
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MessageSujet: Re: Equipe 1: Piotr J. Kozar et Zoël G. Swayze   Equipe 1: Piotr J. Kozar et Zoël G. Swayze EmptyDim 16 Fév - 14:11

L'eau était fraîche et agréable. Piotr en profitait pour enlever la boue qui pouvait être présente un peu partout dans des lieux un peu moins accessible lors de leurs courtes douches. Zoël s'approcha de lui pour l'embrasser dans le cou. Le russe frissonna de plaisir à ce contact. Ils continuèrent à profiter de leur "temps libre" extrêmement surprenant. Quelque chose ne pouvait pas tourné rond et cela agaçait énormément le blond. Il hésitait entre rester avec le brun où sortir et aller admirer son trophée de chasse quand le bruit de crissement de pneu vint ébranler le silence qui régnait jusque là. Les deux enfants sortirent prestement de l'eau écoutant la voix amplifiée de Gordon.

« Alors bandes de larves, vous êtes partis ? Espèces de sales vermines, vous-ai-je permis de vous en aller ? Non ! Allez, vous avez trente minutes pour revenir, l’équipe de quatre qui se présentera devant moi en première souffrira moins ! Il est interdit de tuer ses adversaires, au maximum de les estropier ! Mais bon, déjà que vous êtes tous des empotés ! »

Piotr récupérait ses vêtements en même temps qu'il s'approchait. Dès qu'il eu son couteau dans la main, il le lança sur la carcasse. Amy comprit rapidement ce qu'elle devait faire pas besoin de mots qui seraient de toute manière complètement supplanté par la sirène stridente. Le russe se rapprochait du feu. Il se rhabilla en partie (caleçon+t-shirt) pour pouvoir manger plus rapidement la partie de la nourriture que les filles lui tendaient. Zoël hurla quelque chose comme "Vert ball". Piotr se coucha sur le sol comprenant qu'il y avait quelque chose avec des balles en effet des billes de peinture vinrent s'éclater sur le sol autour d'eux. Il regarda autour et ne trouva rien. La lumière que créait le feu était des plus gênante. Il prit la parole en hurlant et espérant que les autres l'entende.

FAUT QU'ON RÉUSSISSE À RETOURNER À NOTRE POINT DE D2PART MAIS FAUT PAS LAISSER CA LÀ. AMY, PEUX TU CONTINUER DE COUPER LE SANGLIER ? KASUMI ÉTEINS LE FEU S'IL TE PLAIT. NOUS ON VA FINIR DE S'HABILLER.

Sur ces mots le russe remit son treillis et se chaussa. Il reçu une bille colorée dans l'épaule. Son visage se crispa. Il se releva étouffa le feu avec Kasumi. Amy et Zoël finissait de prendre toute la viande qu'ils pouvaient. Piotr repris la parole et s'écorchant la voix pour passer au dessus de cette sonnerie.

FAUT QU'ON RETOURNE LÀ BAS. UTILISEZ LES MARQUES QUE J'AI FAIT À L'ALLER. ON SE PARTAGERAS LA BOUFFE SUR LE CHEMIN SINON ON VA CONTINUER DE SE FAIRE CANARDER. ALLER ON SE BOUGE !!!

Zoël dit quelque chose mais Piotr était déjà repartit recherchant ses marques. Amy se planta à côté de lui et lui hurla de ne pas y aller directement. Il hocha la tête et suivi la jeune fille lui faisant confiance. Les quatre recrues remontèrent la rivière puis bifurquèrent pour entrer dans la forêt. Ils se laissèrent guider par leur instincts car ils leur étaient quasiment impossible d'utiliser les sons et la vue à cause de la sirène et du crépuscule. Ils se stoppèrent tous et retinrent leur souffle en apercevant Lawrence arme au point qui passait devant eux. Kasumi fit remarquer que les marques étaient présente et que l'instructeur avait l'air de les suivre pour regagner leur campement enfin ce qu'il en reste. Les enfants reprirent la route continuant de se partager le repas composé des lanières de sanglier et des quelques plantes comestibles sortie de la poche de Zoël.
Ils plongèrent dans les fourrés sous un signe d'Amy. Piotr se releva de suite et alla à la rencontre des personnes égarées qui n'étaient autre que Jake et son groupe. Les deux se regardaient en chiens de faïence et s'apprêtait à se sauter à la gorge quand Alexis et Amy leur chopèrent les bras pour qu'ils soient dans l'incapacité de se battre. Zoël annonça aux égarés qu'ils partaient en direction d'une rivière et non de la clairière point de rendez vous. Adriano et Alexis acceptèrent l'offre du brun et de la blonde et les huit recrues se retrouvèrent à marcher en file indienne. Amy et Alexis et leur binôme respectif devant puis les quatre autres derrière avec Piotr qui n'arrêtait pas de lancer des regard assassin sur Jake qui se trouvait devant lui. Les deux groupes se partagèrent ce qu'ils avaient réussis à sauver de leurs prises.

Le groupe se scinda en deux et chacun partit dans une direction opposée pour rejoindre Mc Gowan. Le groupe mixte arriva légèrement après l'autre. Ils avaient perdus les deux autres larbins de Gordon. L’instructeur en chef éteignit enfin la sirène. Mais le silence qui se fit fut de courte durée, Gordon se mit à hurler :

« IL ME SEMBLE PAS VOUS AVOIR PERMIS DE BOUGER D'ICI ! ALORS VOUS ALLEZ ME FAIRE 100 POMPES ET POUR LES RETARDATAIRES ON VA RAJOUTER 50 ABDOS. »


Piotr qui fulminait s'avança et prit la parole d'un ton cassant :

Il ne me semble pas non plus que vous nous ayez ordonné quoique ce soit. (première claque de la part de Gordon) Donc j'imagine que si nous n'avions pas bouger vous nous auriez hurler dessus pour notre manque d'initiative et maintenant que nous sommes revenus après avoir prit l'initiative de bouger (une claque de Gordon sur la joue du blond) vous nous le reprocher aussi. Alors que fallait-il faire pour ne pas se faire avoir ? On a appliquer votre putain de cours de survie alors vous ne pouvez pas (autre gifle) dire que vous vous évertuez à nous inculquer quelque chose que nous n'écoutons pas.

Gordon prit Piotr par l'encolure de son t-shirt et le plaque contre le camion. Les deux autres instructeurs arrivaient au pas de course, tirant à l'aveugle sur le groupe d'enfant. L'instructeur en chef frappa encore plusieurs fois le cosaque avant de l'envoyer bouler dans le groupe, ordonnant aux enfants de faire les exercices. Piotr se releva faiblement, essuya sa bouche avec sa main, le sang n'arrêtant pas de couler de sa lèvre, et commença à faire les pompes rageant. Tous les autres en firent de même. Les quatre premier eurent le  droit de regagner le campement sous la vigilance de Lawrence pendant que l'autre groupe entama les abdominaux. Le russe souffrait énormément cet exercice lui faisait mal sur son énorme bleu présent sur son torse. Après quelques autres menus exercices, Gordon leur ordonna d'entrer dans le camion et partit à tombeau ouvert pour regagner le camp d'entraînement. Dans le noir qui régnait à l'intérieur du camion, Piotr se rapprocha de Zoël et l'enlaça. Il remercia aussi les deux jeunes filles pour leur aide durant cette soirée.

Arrivé au camp, les deux filles eurent le droit de regagner leurs lits mais pas le premier binôme. L'instructeur n'avait pas du tout aimé les paroles du blond alors c'était repartit pour une punition supplémentaire. Mais ça c'est un autre jour. Nous sommes le jour 24 du Programme d'Entraînement Initial à 22h. Ce programme avait commencé il y 2066400 secondes.
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