C'était pas pour dire, mais le fait que le minibus mis à notre disposition arriva à destination tenait presque du miracle...
A croire que l'agence n'avait plus de moyens pour offrir un voyage digne de ce nom à tous ceux qui participaient au camp de ski ou à la randonnée alpine. Le bus était tout simplement un vieux modèle datant des années 2000 qui avait sans aucun doute déjà vécu une trop longue vie avant d’atterrir dans les mains de Jonathan Lake, professeur de conduite sur le Campus. En plus, chargés comme nous étions, j'ai bien cru à plusieurs reprises que le minibus patinait et que nous allions dévaler la pente en sens inverse lors de la montée vers la station alpine.
Enfin bon, le principal était que nous étions tous en vie.
On sentait les vacances scolaires qui approchaient. C'est étrange de dire cela pour nous, enfants à la vie complètement décalée. Une ambiance festive émanait de la station, et l'on pouvait voir des skieurs en grand nombre descendre des pistes plus ou moins pentus.
Bref, cette demi-semaine à la neige promettait d'être riche en sensations fortes, surtout que j'aimais vraiment le ski, que je n'en avais pas fait depuis longtemps et que j'étais plutôt doué en la matière.
Il fallait voir après mes camarades, certains étaient débutants tandis que d'autres ne l'étaient pas du tout.
A peine le moteur cessa de vrombir que je descendis en vitesse, voulant à tout prix être le premier à avoir le privilège de toucher cette neige immaculée. J'attendis alors en frétillant que Jonathan voulut bien descendre à son tour, histoire de nous ouvrir les coffres du bus ainsi que le compartiment à skis.
C'était dans la plus grande pagaille que nous déballâmes joyeusement notre attirail avant de pénétrer en petits groupes dans le chalet qui nous avait été alloué.
L'organisation m'avait semblé plutôt inexistante jusqu'au moment où j'eus pris connaissance de l'emploi du temps qu'on nous avait concocté.
la semaine promettait réellement d'être agréable...