CHERUB: L'évolution
 
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 Mission L'Art c'est de l'Or [Turner, Harker]

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MessageSujet: Mission L'Art c'est de l'Or [Turner, Harker]   Mission L'Art c'est de l'Or [Turner, Harker] EmptyDim 2 Fév - 13:58

Vous devrez RP ci-dessous avec l'ordre indiqué à la fin du message du PNJ. L'ordre peut changer d'une fois à l'autre. A la fin de ce message, un certain nombre d'informations vous sera communiqué pour le déroulement de la mission. Vous aurez le lieu, la durée qui devra s'écouler dans le poste et les personnes que vous rencontrerez.

Code couleur: Couleur Orange pour les PNJ

Lieux (les lieux soulignés doivent être inclus dans le RP, les autres au choix) :
- Voiture de CHERUB
- Aéroport de Londres
- Avion 1ére classe 1h10 de vol
- Aéroport de Paris
- Voiture de location
- Appartement des agents
- Cinéma


Durée réelle du rp:

- trajet campus/Aéroport : 1/2 heure
- voyage avion : 1h10
- trajet aéroport appart : 1/2 heure
- Installation appart jusqu'au repas : 1h20
- Repas, prépa sortie, trajet au cinoche : 2 heures
- Séance Cinéma : 2h00 + Rencontre avec l'équipe du film : 1h00
- Retour à l'appartement : 0h30

Commence à 2h30 jusqu'à 23h30

Détails:

- Longueur minimum du message: 35 lignes environ 700 mots
- Temps laissé pour répondre: 1 semaine.
- Pour différencier l'anglais du français dans vos post, tout ce qui sera dit en français sera en italique

Ordre de postage:

-PNJ
Ensuite à vous de décider  (Faites la course !)
-PNJ
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MessageSujet: Re: Mission L'Art c'est de l'Or [Turner, Harker]   Mission L'Art c'est de l'Or [Turner, Harker] EmptyDim 2 Fév - 14:03


Installation à Paris

Le grand jour de son départ pour cette mission parisienne était arrivé. Helva tenait donc dans ses bras son fils, prenant le temps de le câliner, le dorloter, et le bisouter. Elle ne savait pas exactement quand elle serait de retour, aussi tâchait-elle de bien profiter de son fiston. Puis elle le confia à son mari, Torin, non sans embrasser celui-ci. Son rituel d’amour familial étant accomplit, l’irlandaise se dirigea au point de rendez vous pour cette mission. L’y attendait déjà un autre blanc, qui leur ferait office de chauffeur, au volant d’une grosse voiture. Le coffre était ouvert, et n’attendait plus que les sacs des agents de CHERUB. Elle-même y déposa le sien, et attendit ses deux espions, qui ne tardèrent pas à arriver.
Ils se rendaient dans un premier temps à l’aéroport londonien d’Heathrow. Là, ils prirent leur avion qui devait les déposer à Paris. Helva et ses agents avaient bénéficié de la première classe pour voyager. Mais les deux adolescents étaient avertis depuis le trajet en voiture. Helva exigeait qu’ils appliquent déjà leur couverture. Deux frères ; avec leur tante. De plus, ils devaient se tenir à carreau durant tout le trajet. Elle choisit pour eux le film qu’ils regarderaient, un documentaire sur la peinture de Delacroix. Cela ne pourrait pas leur faire de mal d’en connaitre un peu plus. Et à elle non plus.
Ils arrivèrent à l’aéroport parisien d’Orly une grosse heure plus tard. Les agents retrouvèrent leur bagage, l’irlandaise leur confiant le sien, tandis qu’elle allait chercher sa voiture de location. Enfin, les trois anglais purent aller dans leur nouveau appartement.
Celui-ci étant en plein Paris, il n’était pas très grand. Bénéficier dans le Cinquième arrondissement de deux chambres spacieuses, d’un salon avec coin cuisine design, et suffisant pour inviter une grosse dizaine d’amis… Après tout, les agents devaient jouer les membres d’une famille aisée. Elle laissa les agents s’installer dans la chambre aux deux lits simples. Elle-même prenant possession de la sienne, où le lit double lui paraitrait bien vide toute cette mission.
Thierry Grenier arriva une demi-heure après leur installation. En prévision de leur première soirée ici, l’irlandaise mijotait déjà un petit plat pour elle et ses deux agents. Rien ne manquait dans cet appartement après tout. Ils se saluèrent, puis Helva appela les deux agents pour qu’ils viennent écouter ce qu’aurait à dire l’agent français. Pas grand-chose à vrai dire. Puisque leur enquête n’avançait pas. Mais le français leur tendit au moins deux places de cinéma.

« Les deux fils Dumontet ont gagné des places vip à l’avant première de ce film. Nous vous en avons procuré. »

Ainsi, dès leur première soirée, les agents pourraient commencer leur travail. Helva hocha la tête, tandis que Grenier prenait congé.

« Nous avons encore deux heures avant le début de la séance. Le repas est presque prêt. Vous mangerez, vous habillerez au moins correctement, et irez. Essayez à minima d’attirer leur attention sur vous. Mais ne venez pas directement à leur rencontre, cela serait bien trop flagrant. Laissez-les éventuellement eux vous adresser la parole. Que vous vous voyez là bas facilitera votre approche demain matin. »

C’est donc après un bon curry nippon que l’irlandaise laissa sortir ses deux neveux pour leur première nuit parisienne. Non sans leur avoir distribué auparavant une large quantité de recommandations en tout genre.
Les deux agents se dirigèrent donc vers le grand cinéma, un multiplex d’une vingtaine de salles. Au dehors, une file gigantesque attendait de pouvoir entrer par les portes principales. Mais les deux anglais n’avaient pas à passer par là. Avec leurs places vip, ils purent passer par deux portes à côté, réservées aux cas comme eux. Pas de file, pas d’ennuis, ils pouvaient directement se diriger vers la salle principale, et choisir les meilleures places. Ils purent même aviser leurs cibles respectifs acheter deux énormes pots de pop corn.
Le film était un film d’action tournant autour, ironie, d’un vol d’œuvres d’art. Deux heures d’explosions en tout genre, dans tous les sens, de fusillades dantesques, et autres, le film se ferma sur un générique stylisé roman graphique, et la salle se leva, applaudissant. L’équipe arriva dans ce tonnerre d’acclamations.
Le premier à poser une question fut la cible de Gabriel, Tomas.

« Dans ce film, on retrouve le gangster héros, une figure qui tend à se populariser. Pour autant, ce qu’il fait, c’est ce que l’on appelle communément un crime. Pourquoi avoir choisit le voleur comme héros, et non pas l’agent de FBI ? »

A côté de lui, son frère pouffa. Et balança une poignée de popcorn sur la rangée de devant, recevant quelques plaintes exaspérées de la part de ces braves gens. Un vigile lui fit les gros yeux, ce à quoi Maximilien répondit par un ricanement.

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MessageSujet: Re: Mission L'Art c'est de l'Or [Turner, Harker]   Mission L'Art c'est de l'Or [Turner, Harker] EmptyDim 2 Fév - 17:38

Enfin, après des journées qui m’avaient semblées interminables, le grand jour était arrivé. Ou plutôt, le premier des grands jours que j’allais vivre. Après tout, normalement, ma première mission ne devrait pas être ma dernière. J’avais un peu hésité pour savoir quelles affaires j’emmènerais avant de me contenter du strict minimum, ayant demandé des conseils à des agents expérimentés. Pour les habits, étant donné que  « notre » situation financière était assez aisée, j’avais pu opter sans soucis pour une tenue vestimentaire proche de celle de Maximilien, en prenant tout de même des couleurs majoritairement sombres. Le garçon prenait des vêtements de marque mais qui n’étaient pas en décalage avec l’allure des autres adolescents. Un peu plus chic que l’ensemble « sweat, t-shirt, jean » mais sans en être loin. Ma cible n’avait pas l’air d’être obsédée par son apparence. Je remplis ma valise en prenant compte de ces données.

Pour le reste de mes affaires, je m’emparais d’un réveil lumineux, assez moderne, d’une console de jeu qui était souvent possédée par les enfants de mon âge ainsi que les jeux principalement multi-joueurs qui allaient avec. Il me semblait que j’avais agi de manière assez judicieuse, mais je ne le saurais pas avant d’avoir rencontré le parisien, de toute manière. J’espérais tout de même qu’il n’haïssait pas de tout son cœur les activités vidéo-ludiques. On me confia un nouveau téléphone portable, prévu pour la mission avec un répertoire qui permettait de contacter mes amis du campus sans que ce soit forcément visible depuis l’écran d’accueil. Je mémorisais la série de touches que me permettait d’y accéder et me la répétais plusieurs fois pour ne pas risquer de l’oublier.

Tout cela était prêt, et je pris une douche. J’étais un peu anxieux et sentir l’eau couler le long de mon dos et passer entre mes doigts me relaxait. Je manquais de m’habiller avec l’uniforme du Campus avant de me souvenir que… Ce serait assez bête de porter un t-shirt CHERUB à l’aéroport.  J’optais donc pour un style habituel et descendis au réfectoire pour prendre le petit déjeuner. L’idée d’être habillé en civil dans l’enceinte du Campus me procurait une sensation d’excitation assez particulière, surtout lorsque je vis des bleu-ciels et des gris qui attendaient leur première mission. Je me disais qu’ils avaient sûrement compris que j’allais partir le jour même, et je me demandais ce qu’ils ressentaient à ce moment. De l’envie, de la jalousie ? Je n’en savais rien mais je trouver cette sensation grisante.

Je remontais chercher mes sacs dans la chambre que j’occupais depuis la fin de mon PEI et vérifiai une dernière fois que tout était bien là, de l’indispensable jusqu’à l’affaire la plus acceptable. Je me disais que j’avais bien fait de prendre le dernier roman à succès chez les ados en France. Même au cas où ma cible n’aimerait pas lire, je pouvais parfaitement arguer du fait que tante Helva me l’avait acheté vu qu’elle en avait entendu parler. J’arrivais jusqu’à la voiture de CHERUB qui allait nous mener, Gabriel, notre contrôleuse et moi jusqu’au célèbre aéroport d’Heathrow et mis mes affaires dans le coffre, à part quelques affaires qui me donneraient la possibilité de peaufiner ma connaissance des habitudes française, bien que je connaissais déjà un rayon sur le sujet.

Même si j’aurais bien aimé attendre encore quelques minutes avant de jouer mon rôle, Helva insista pour que nous commencions immédiatement à jouer la famille. Je comprenais tout de même : il serait dommage d’oublier notre couverture dès le départ, et ce n’était pas plus mal de se perfectionner. Et puis il y aurait bien un moment dans la journée où nous pourrions être Gabriel Turner et Axel Harker, sans existence légale et sortant ensemble. Enfin, il valait mieux que je n’y pense pas trop.

Le paysage défilait à la vitre, et sentir le balancement de la voiture sous mes cuisses m’endormait un peu. Malgré que je sente de la tension en moi, le vrombissement du moteur anesthésiait un peu cette sensation et je me calmais peu à peu, et après avoir fini de regarder ce que j’avais mis dans un sac de voyage que je gardais à portée de main, je caressais l’idée de prendre mettre des écouteurs et faire lire la musique enregistrée dans mon téléphone. Je préférais tout de même discuter avec Gabriel et Helva, ce qui me rassurait un peu sur la future mission.

Enfin, nous arrivâmes à l’aéroport. J’avais déjà pris l’avion et je ne ressentais pas la moindre inquiétude à l’idée de monter dans un de ces appareils, mais je n’étais jamais allé dans un lieu de cette taille et si fréquenté. Partout, des gens anonymes défilaient. Le bruit des semelles de chaussures et des discussions créait une atmosphère étrange, où les sons étaient un peu assourdis, à cause de leur quantité. Nous patientâmes un instant avant d’embarquer en première classe. C’était nouveau pour moi, et je souris, m’efforçant  de trouver que ce début de mission n’était pas désagréable, je m’habituais à me comporter comme un frère avec Gabriel, et à considérer l’irlandaise comme une tante. Cela faisait étrange au départ, puis peu à peu, devenait plus naturel.

S’il y avait du choix dans les films disponibles, et que certains me tenteraient en théorie plus qu’un reportage sur les tableaux d’Eugène Delacroix, je ne protestais évidemment pas, puisque cela me servait pour la mission. Plus je savais de choses sur l’objet que je devais retrouver, mieux c’était. Je me sentais plus en confiance ainsi et commençais à me détendre un peu plus.  Enfin, après une heure de vol, l’avion amorça sa détente et il fut demandé d’éteindre tout appareil électronique. Le pilote n’eut pas de problèmes et l’atterrissage ne fut pas particulièrement secouant. Je n’avais d’ailleurs jamais entendu parler d’un agent de CHERUB pris dans un accident d’avion avant le début de sa mission. En revanche, je savais que l’ancien directeur de l’organisation avait souffert d’une perte à cause d’un crash dramatique.

L’aéroport où nous étions arrivés était moins grand et impressionnant que celui d’Heathrow, mais il était quelque peu éclipsé par la présence d’un autre aéroport pas très loin, celui d’Orly. Ensuite, je récupérais mes bagages et entrais dans la voiture de location. A nouveau, un trajet nous menait vers notre appartement où je commençais à installer mes affaires. Dans la même chambre que Gabriel. Discuter me permettait de considérer l’installation comme étant autre chose qu’une corvée, et tout en me demandant quelle disposition intéresserait le plus Maximilien en cas de besoin, je me rendais compte que cette partie de la mission n’était pas à négliger. En fait, tout comptait, dans une opération, de la chaussette qui traînait ou pas sur le sol, à la prise de contact.

Des odeurs de cuisines venaient jusqu’à notre chambre et je me demandais ce qu’Helva nous préparait. Notre travail de rangement et de décoration s’interrompit lorsque Thierry Grenier, celui qui avait demandé notre intervention était venu à notre rencontre. Je m’attendais à une conversation pesante et sans réel intérêt puisque l’enquête de l’homme s’enfonçait dans l’immobilisme et je n’étais pas sûr de pouvoir dormir correctement s’il n’était là que pour nous mettre la pression, en plus que celle qu’on avait déjà sur les épaules. Heureusement, ce n’était pas le cas, et Thierry Grenier nous appris que nos cibles avaient gagné des places VIP au cinéma.

C’était un réel coup de chance que cela se passe ce soir même, car nous allions pouvoir les approcher. C’était une aubaine et je décidais d’en profiter. Je tins compte des recommandations d’Helva qui me semblaient sensée : les aborder directement serait louche. Je me renseignais sur le film tout en mangeant, car malgré le manque de politesse que cela pouvait avoir, il était bon d’économiser le temps. D’ailleurs, je trouvais que la cuisine de la contrôleuse était loin d’être mauvaise, et je me disais que je préférais ça qu’une personne ne sachant pas cuisiner. Cela nous permettrait de mieux garder la forme. Des défauts avaient  été soulevés par les critiques et je me promis de garder cela à l’œil lors du visionnage, puisque cela pourrait toujours servir. Ensuite, nous allions au cinéma. C’était si jouissif de regarder la foule faire la queue dans un espace exiguë alors que j’allais passer rapidement… J’oubliais alors que moi aussi, j’aurais pu me trouver de l’autre côté et regarder avec agacement des gens me passer devant.

Je me plaçais de manière naturelle à côté de Maximilien, comme tant d’autres personnages qui s’installaient dans les rangs de la salle obscure. Il était étonnant que le film traite d’un vol d’œuvres d’arts. C’était un film assez classique, qui était destiné à être compté parmi les blockbusters mais qui ne laisserait pas un souvenir impérissable. De trop nombreuses explosions et une situation parfois assez improbable à mon goût. De plus, certains passages paraissaient un peu copiés sur divers film de James Bond, l’agent secret le moins secret d’Angleterre. En gros, peu original de mon avis. Finalement, le générique se termina et l’équipe de scène arriva. L’actrice qui jouait le rôle de « l’héroïne » était regardée par de nombreux adultes dans la salle.

Je reconnus un homme dans le rang de devant qui avait détaillé le corps de la jeune femme à chacune de ses apparitions sous un long-métrage. J’applaudis par politesse, mais sans montrer plus d’intérêt que ça à l’apparition de l’équipe du tournage. Lorsque les questions arrivèrent, Thomas commença à soulever une première chose. Quant à Maximilien, il se marra à la réponse de son frère. Son paquet de pop-corn était encore un peu rempli, bien que vu sa taille, il était loin d’être impossible que le collégien soit rassasié. Par ennui ou par envie, il lança quelques uns de ces restes sur les rangs de devant. Des soupirs et des plaintes se firent entendre. Oubliant un peu les actions de Gabriel, j’esquissais un sourire et très brièvement, mon regard croisa celui de ma cible. Max recommença son petit jeu, et cette fois, celui qui avait maté l’héroïne tout au long du long-métrage se plaignit.

-Arrête un peu, petit… délinquant !

Le type avait la quarantaine et le crâne un peu dégarni. Maximilien décida de ne pas laisser passer « l’insulte » et pris une autre poignée de popcorn. D’ailleurs vu la mine du garçon, il n’en restait plus trop. Il accompagna son jet par cette parole :

-De quoi je me mêle ? Tu ferais mieux de t’occuper de tes fesses avec tes insultes minables !

Il prit ensuite le maxi-paquet de son frère pour se faire des provisions et sembla s’occuper à regarder quelle quantité y avait-il et relança une poignée sur l’homme, alors que le vigile était parti se placer plus près des acteurs, au cas où un spectateur s’approcherait. Il y avait des fous partout. D’ailleurs, celui qui était devant commençait à monter, agacé par l’attitude de Maximilien. Il fit demi-tour et lança une pique sur les jeunes d’aujourd’hui qui ne savent plus se tenir. Comme j’étais concerné, je pris une part de mon pop-corn et m’en mêlai, trouvant là l’occasion idéale.

-Parce que t’es mieux peut-être ? Qui a maté l’actrice tout le temps comme un vieux pervers?

Sur ce ton insolent, je lançais également une poignée. Ma cible qui était maintenant intéressée ricana et en fit de même. Un pop-corn tomba sur la veste du vigile qui excédé par ces deux perturbateurs, nous fis sortir discrètement. C’aurait été une catastrophe si l’avant-première était gâchée par deux gamins ! Il demanda au passage discrètement à l’adulte de se calmer, tandis que le débat continuait, l’équipe du tournage essayant d’éviter de se déconcentrer.

Hors de la salle, seul avec Maximilien, je comprenais que c’était le moment idéal pour me lier avec lui.

-Pff… Tout ça pour ça… En plus, c’est un navet ce film !

-Ouais, j’aime bien les explosions mais les acteurs sont nuls et c’est ennuyeux !

-Apparemment, l’actrice est au goût du public…

-Ah ce con ! Si j’étais journaliste, je mettrais aucune étoile à cette merde !

Je n’étais pas sûr que Maximilien soit aussi virulent en temps normal, mais agacé, il s’en donnait à cœur joie. Je discutais encore un peu avec lui du film, puis je décidais de passer sur un autre sujet, l’heure tournant.

-C’est ma première journée ici, j’aurais bien aimé passer du bon temps. En plus, ma rue n’est pas vraiment agitée.

Par curiosité, ma cible demanda quelle était la rue en question et montra de l’étonnement mêlé à la satisfaction lorsqu’il se rendit compte que nous habitions presqu’au même endroit. Finalement, il s’en alla, laissant entrevoir la possibilité qu’on se croise à un moment donné et lorsque je fus seul avec Gabriel, je lui demandais comment il s’était débrouillé, trouvant que ma première journée était une réussite.
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MessageSujet: Re: Mission L'Art c'est de l'Or [Turner, Harker]   Mission L'Art c'est de l'Or [Turner, Harker] EmptyDim 2 Fév - 23:11


Le jour J était arrivé, le jour du départ en mission, comme à chaque opération, qu'il s'agisse d'une simple opération de surveillance ou bien d'une mission risque élevée, Gabriel Turner ressentait toujours une pointe d'inquiétude. Quelle que soit la nature de la mission, tout pouvait basculer en une demi-seconde, il suffisait de la moindre erreur pour ruiner des mois d'enquête, et faire échouer leur carrière à CHERUB. Le blond lui portait déjà le t-shirt bleu marine, il se doutait que cette mission n'étant pas spécialement risquée, il avait peu de chances d'obtenir une promotion, il espérait juste pouvoir quitter CHERUB avec un t-shirt noir sur le dos, même si si cette fameuse distinction devait arriver lors de sa dernière mission. La marine le savait, seuls 50% des agents avaient cette fameuse distinction très difficile à obtenir. Au fond, il n'y aurait pas de honte à ne pas avoir le fameux t-shirt, mais par perfectionnisme, et par ambition l'espion souhaitait l'avoir. Il n'aurait qu'une carrière à CHERUB, après il reviendrait à une vie normale, alors autant ne pas quitter l'organisation avec un sentiment de frustration. Après son réveil l'adolescent prit une longue douche froide, moyen d'évacuer le stress qu'il ressentait. Il enfila un jean, un t-shirt et une chemise, cela lui changeait de l'uniforme du campus. Puis, il inspecta la valise, celle-ci contenait des vêtements adaptés au gosse de riches qu'il était censé être ,s'il vivait à Paris, autant être classe, la population du lycée Louis le grand était composé de nombreux Parisiens aisés, il devait se fondre dans le décor.

Outre les vêtements le jeune homme emporta son ordinateur portable, toutes les choses pouvant le relier de près ou de loin à CHERUB étant bien sur cachées, une session avec des photos fabriquées, des programmes et des documents collant avec son personnage avaient été mise ne place pas les techniciens de CHERUB, tout comme son téléphone portable et son nouveau profil Facebook. Gabriel avait aussi pris quelques livres, des livres pour jeunesses, des classiques et surtout des livres d'art et son nécessaire à peinture et plusieurs films et toutes les autres choses dont un adolescent avait besoin. L'avantage de la mission était qu'on lui demandait d'être calé sur un domaine qu'il connaissait et appréciait déjà. C'était absolument parfait, en plus cela lui donnerait des centres d'intérêt communs avec sa cible.

Une fois que tout cela fut fait, l'artiste rangea sa chambre, il aimait la trouver propre et accueillante à son retour de mission. Il passa rapidement au réfectoire afin de manger et dévora des oeufs brouillés avec des saucisses avec l'appétit propre à un adolescent de son âge. Il aimait la nourriture autant que la cuisine, et si Helva n'était pas bonne cuisinière, le blond s'efforcerait de compenser. Après un bon repas il passa dire au revoir aux quelques (rares) agents avec qui il avait des liens amicaux sur le campus. Puis enfin il remonta dans sa chambre, prit ses bagages et referma la porte à clé avant de déposer les clés à la réception du campus. Et enfin il monta dans la voiture en compagnie d'Axel et Helva, celle-ci insista pour qu'ils jouent leurs dès le début.

Le bleu marine ne voyait pas vraiment l'intérêt, il était parfaitement capable de savoir quand et comment jouer le jeu, pas la peine de s'imposer des contraintes quand personne n'étaient là pour les voir. Toutefois, par respect de la hiérarchie, notre jeune protagoniste ne fit aucune remarque et tâcher de se mettre dans la peau de Gabriel Levallois, frère d'Axel Levallois. Devoir etre le frère de celui qui était son petit ami était assez troublant, cela les plaçait dans une situation paradoxale, et même si leur bonne entente favorisait leur capacité à travailler ensemble, celui au prénom d'archange trouvait la situation étrange. Or il fallait aussi dire que leur vie entière était d'une grande étrangeté, ils étaient deux espions homosexuels servant la couronne britannique, sortant ensemble et se faisant passer des frères afin d'infiltrer un trafic d'art français. Après le bref trafic en voiture, ils arrivèrent à l'aéroport et purent embarquer rapidement.

Gabriel n'avait jamais apprécié les voyages en avions, ses oreilles se bouchaient, il y avait parfois des turbulences et lui arrivait à souffrir du mal de l'air. Heureusement ils étaient en première classe et le trajet était relativement court, l'adolescent vit donc un documentaire sur un tableau de Delacroix, celui-ci fut intéressant et au moins cela lui permettrait d'avoir des solides connaissances sur le sujet. Quelque temps après le décollage ils étaient enfin dans la magnifique ville de Paris. Le blond aimait beaucoup cette ville pour l'intérêt culturel énorme qu'elle représentait, que ce soit car une grande diversité de personnes vivait à Paris ou bien car c'était un endroit ou de nombreux musées et expositions étaient présents.

Ils s'installèrent donc leur appartement, celui-ci était confortable et assez bien emménagé, au moins ils ne seraient pas tous collés les uns sur autres (bien qu’etre collé à Axel ne serait pas dérangeant…). Il partageait toutefois sa chambre avec Axel, ce qui n'était pas pour lui déplaire et il le lui fit comprendre avec un petit sourire entendu. Il n'alla pas plus loin, désormais ils devraient se montrer excessivement discrets, personne ne devait les surprendre en ayant le moindre geste d'affection dépassant le stade de l'amour fraternel l'un pour l'autre. En fait, ils devraient plutôt feindre des mauvais rapports, il était rare que des frères ayant trois ans d'écart s'entendent divinement bien. Rapidement ils commencèrent à s'installer et à rendre leur chambre semblable à celle de deux adolescents. Puis, la contrôleuse les appela, dans la cuisine une bonne odeur était présente.

Helva avait en effet l'air d'être une bonne cuisinière, ils purent rencontrer Thierry Grenier, l'enquêteur ex-agent de CHERUB chargé de surveiller leur travail. Celui-ci n'avait pas grand-chose à leur dire, ce qui n'était pas étonnant, après tout leur enquête stagnait, et il n'avait sans doute pas le droit de leur parler de CHERUB. Sa venue présenta toutefois un intérêt dans la mesure où il leur donna des places VIP pour un film au cinéma où Thomas et Maximilien se rendraient. C'était parfait, évidement allait approcher directement les cibles paraîtrait suspect, mais au pire s'il n'arrivait pas à entrer en contact de suite, Gabriel aurait au moins un bon prétexte pour l'aborder quand ils se verraient au lycée, ils étaient dans la même classe cela faciliterait les choses. Alors, après un repas qui fut assez bon, ils allèrent au cinéma, les deux purent se placer à coté de leur cible ce qui était une bonne chose.
Puis le film commença, il s'agissait assurément d'une production à gros budget, plus destinée à faire les plus de recettes possibles qu'à entrer dans les mémoires comme un chef d'œuvre cinématographique.

L'histoire était en soi sans grande originalité, un voleur prenait part à un trafic d'art en dérobant plusieurs tableaux, et échappait grandiloquement à la police, le tout assaisonné d'explosions et de scènes de fusillade et avec bien sur l'inévitable héroïne sexy qui terminait avec le héros. Le tout était assez cliché, Thomas fut le premier à poser une question que Gabriel trouva intéressant, pendant ce temps Axel se joignit au chahut avec Maximilien. L'équipe tenta tant bien que mal de répondre malgré le bizarre semé par les deux garnements. Celle-ci expliqua qu'ils avaient choisi de prendre le voleur comme héros car le scénariste avait trouvé plus intéressant de se focaliser sur l'aspect "criminel " du film et ainsi de se concentrer sur les effractions, puis la cavalcade rocambolesque de l'homme pour échapper à la police, tout en décrivant ses sentiments et ceux des autres impliqués, notamment ceux de l'héroïne plutôt que de choisir l'agent du FBI et de passer une trop grosse partie du film à se concentrer sur l'enquête et à une traque vouée à l'échec, il n'y avait, selon les réalisateurs aucune volonté de populariser le crime. Afin d'attirer l'attention de la cible, Gabriel décida de relancer le sujet.

-Vous nous expliquez pourquoi vous avez choisi de vous focaliser sur le voleur et non pas sur l'agent du FBI, mais vous ne nous avez pas dit pourquoi ce personnage, commettant donc des crimes est perçu comme relativement positif, contrairement à l'agent du FBI. Est une volonté de votre part d'inverser les rôles pour renforcer l'originalité du film, ou bien de rendre plus attachant le personnage principal? J'aimerais aussi signaler que votre film présente une légère incohérence, le tableau The County élection de Bingham a été peint en 1852, et non pas en 1850 comme l'un des personnages le disait.


En dépit de cette critique, l'équipe ne se laissa pas démonter et tenta d'expliquer qu'ils avaient tenté de rendre le personnage attachant, et de diminuer la bourde commise. Thomas finit par lui adresser la parole.

-C'était un bon raisonnement, moi-même j'avais remarqué l'incohérence de ce film, ce n'est d'ailleurs pas la seule.

Content de ce début le blond répondit calmement au jeune Français

-Merci, ta question était très sensée, et au niveau des incohérences, c'est vrai qu'il y aussi la facilité des vols d'oeuvres d'art qui doivent sans doute etre plus protégés que par des mécanismes simplistes, ils auraient pu faire des efforts au niveau scénaristique, de plus certaines explosions étaient superflues.

-Je partage tout à fait ce point de vue, la facilité avec laquelle ils ont dérobé le premier tableau m'a paru totalement exagérés, et il est clair que pas mal d'explosions ont été faites pour rajouter un côté vitaminé au film ce n'est qu'un blockbuster après tout, mais j'ai en vue des meilleurs dans sa catégorie.


Puis, ce fut avec une certaine froideur que les deux garçons lancèrent leurs critiques sous forme de questions difficiles à l'équipe qui tentait tant bien que mal de répondre, après cela l'échange continua, une fois la critique terminée, Thomas évoqua ses gouts pour différents tableaux du film en soulignant certains détails manquant à leur sujet, le blond évoqua le sien en s'efforçant d'avoir un point de vue pas trop éloigné du sien. En voyant que Maximilien se faisait sortir, le brun lâcha une remarque méprisante sur son frère en le traitant d'idiot, et se nomma. Gabriel ajouta que son frère aussi était dans le coup, ils en conclurent qu'ils étaient d'accord sur "l'immaturité" de leurs frères. Puis, il demanda à sa cible s'il vivait à Paris et feignit l'étonnement quand Thomas lui apprit qu'il vivait non loin de chez lui et était comme lui scolarisé à Louis le Grand.

À la fin de la séance, le brun évoqua la possibilité qu'ils avaient de se revoir en cours puis les deux agents rentrèrent chez eux. Ils parlèrent brièvement à Helva puis allèrent se dans la chambre. Le blond expliqua à son petit ami qu'il avait réussi à entrer en contact avec sa cible grace au débat avec l'équipe et que son approche au lycée, puis Axel lui raconta sa soirée. Une fois les volets fermés et la porte close, les deux échangèrent une longue étreinte et plusieurs baisers avant de s'endormir. Ils avaient bien précisé à leur « tante » qu'ils se réveilleraient eux-mêmes à cause leurs réveils de toute façon...
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MessageSujet: Re: Mission L'Art c'est de l'Or [Turner, Harker]   Mission L'Art c'est de l'Or [Turner, Harker] EmptyLun 10 Fév - 10:44

Vous devrez RP ci-dessous avec l'ordre indiqué à la fin du message du PNJ. L'ordre peut changer d'une fois à l'autre. A la fin de ce message, un certain nombre d'informations vous sera communiqué pour le déroulement de la mission. Vous aurez le lieu, la durée qui devra s'écouler dans le poste et les personnes que vous rencontrerez.

Code couleur: Couleur Orange pour les PNJ

Lieux (les lieux soulignés doivent être inclus dans le RP, les autres au choix) :
- Appartement des agents
- Établissements respectifs des agents

Durée réelle du rp:

Jusqu'à la fin des cours, 18 heures pour Gabriel, 16 heures pour Axel.
Pour Axel > trainage dans Paris jusqu'à 18 heures

Détails:

- Longueur minimum du message: 1000 mots
- Temps laissé pour répondre: 1 semaine.
- Pour différencier l'anglais du français dans vos post, tout ce qui sera dit en français sera en italique

Ordre de postage:

-PNJ
Ensuite à vous de décider  (Faites pas la course, répondez pas trop vite //SBAFF//)
-PNJ
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MessageSujet: Re: Mission L'Art c'est de l'Or [Turner, Harker]   Mission L'Art c'est de l'Or [Turner, Harker] EmptyLun 10 Fév - 10:46


Journée de Cours

Une nouvelle journée à Paris commençait, et l’appartement des Levallois s’emplissait d’une douce odeur de croissants tout juste sortis du four. Helva s’était levée tôt pour gâter ses agents. D’autant plus qu’elle avait été très satisfaite de leur soirée de la veille.
Elle les accueillit avec un grand sourire, leur indiquant la table où reposait un petit déjeuner typiquement français.
Les deux semblaient parfaitement à l’aise dans cette mission, aussi elle se passa des éventuels discours sur l’approche des cibles qu’elle donnait d’ordinaire, surtout pour les débutants. Après tout, au cinéma, ils avaient su se faire remarquer, et plus encore.

Les deux agents quittèrent l’appartement ensemble, cependant, le collège Sévigné et le Lycée Louis le Grands, les établissements respectifs d’Axel et Gabriel, se trouvant dans deux directions opposées, ils durent se séparer.

***

Le collège Sévigné est un collège particulièrement bien coté. Il n’accueille pas seulement les jeunes ados de 11 à 15 ans, mais aussi des enfants, dès 3 ans, jusqu’aux lycéens de terminale. Son lycée semble pourtant être moins prestigieux que Louis le Grand. Le jeune agent devait commencer par aller se présenter à la conseillère d’éducation, au bureau de la vie scolaire. Cet établissement là ne semblait pas rigoler sur la discipline. Au dépit de Maximilien. En effet, c’est tiré par le bras que la cible d’Axel fut conduite à ce même bureau, alors que l’agent prenait connaissance du règlement du collège. Sitôt que l’adolescent turbulent reconnu le gars de la veille, il prit de ses mains le règlement, et le jeta par la fenêtre.

« Laisse bet mon pote ! C’que des conneries que ça ! »

Le comportement de Maximilien sembla exaspérer la CPE une fois de trop, qui se leva, et menaça le blond d’exclusion. Si le jeune garçon devait se faire virer maintenant du collège de Sévigné, c’était le risque pour Axel de devoir arrêter là sa mission. Car il serait bien plus compliqué d’approcher sa cible sans le collège, qui était un terrain d’approche idéal.

***

De son côté, Gabriel n’avait pas à faire avec un adolescent turbulent. Quand il arriva devant le lycée, il eut la surprise de voir Thomas, clope au bec, entouré de deux amis, qui le salua dès qu’il arrivait. Lui expliquant rapidement qu’il l’attendait. De fait, Gabriel lui avait laissé une excellente impression. Il écrasa sa cigarette du talon, et accompagna le blond jusqu’au bureau de vie scolaire du lycée. Axant très rapidement le sujet de la conversation sur l’art, d’une manière on ne peut plus direct.

« Dis-moi…. Tu peins ? »


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MessageSujet: Re: Mission L'Art c'est de l'Or [Turner, Harker]   Mission L'Art c'est de l'Or [Turner, Harker] EmptyMar 11 Fév - 10:23

Au réveil, une douce odeur entra dans notre chambre. La soirée de la veille, bien qu’elle fût une réussite, avait été riche en émotions pour moi et après avoir échangé quelques paroles et baisers avec Gabriel, je m’étais vite endormi. Et finalement, je m’étais retrouvé dans mes draps, un peu perturbé et je me remettais en tête les évènements récents. Il me fallut un peu de temps pour me configurer en mode « français » et je tournais la tête vers mon petit ami qui émergeait également du sommeil, au son du réveille-matin. Je n’aimais pas particulièrement la sonnerie stridente, mais il nous était impossible de la changer. Avec un petit sourire découragé, je me levais pour aller prendre le petit-déjeuner, discutant avec le blond et Helva entre deux bouchées de croissant.

Cette viennoiserie était typiquement française, à ce qu’il me semblait et j’en mangeais régulièrement à Andorre. D’ailleurs, il me semblait que les frenchies en achetaient surtout le dimanche qu’ils considéraient comme étant un jour particulier. La messe avait lieu ce jour là, et même chez les familles non pratiquantes, il n’était pas rare de trouver cette pâtisserie en forme de lune sur la table ce jour-là. Ceux que nous mangions aujourd’hui, jour d’école, étaient clairement artisanaux. Peu gras, exactement comme il le fallait. L’avantage de la France, c’était que des boulangeries, il y en avait presque à chaque coin de rue. Il faut dire que les grenouilles étaient particulièrement friandes de pain…

Je pensais à ma cible. Maximilien n’était pas du tout le genre de personnes que j’apprécierais d’ordinaire, au contraire. Un type agissant de cette manière au Campus, ou je l’ignorerais royalement, ou bien je serais le plus désagréable possible. Pourtant, ce n’était pas possible lors de cette mission. Il fallait que je transforme ma personnalité pour approcher Max’, et j’espérais que cette opération ne durerait tout de même pas trop longtemps, pour que je puisse encore faire une différence entre ma personnalité et celle de mon personnage. J’imaginais mal mon quotidien si je ne réussissais pas à quitter cette personnalité étrangère. Pour commencer, je perdrais de nombreux amis, Gabriel et peut-être même serais-je viré de CHERUB.

D’un autre côté, ce n’était pas une mauvaise chose. Je n’aurais pas de scrupules à l’idée de l’espionner, puisque de toute manière, je n’avais, de manière naturelle, aucune affinité avec lui. Mais je reconnaissais, que j’étais partagé quand à l’idée du chahut. D’un point de vue extérieur, je trouvais cela plutôt détestable et parfaitement agaçant, mais je devais reconnaître que les sentiments que j’avais eus hier, passé le rebut à l’idée de se comporter de manière stupide, il y avait eu aussi une part d’amusement… Peut-être que cela me rappelait une partie de mon enfance. Soupirant un peu, je pris une douche et m’habillais. Une fois le seuil de la porte franchi et les escaliers descendus, il fallu se séparer.

Seul au milieu des autres, dans la rue où les talons des parisiens claquaient, je ne vis personne qui devait se rendre au même endroit que moi. Enfin, plus exactement, Maximilien ne passa pas dans mon champ de vision, ce qui signifiait que je ne le verrais qu’au collège. Une fois arrivé, je lançais un coup d’œil aux environs pour saisir l’ambiance du lieu. En apparence, rien qui ne collait avec l’attitude de ma cible. Rigueur, discipline. Cet endroit devait rassurer les parents en quête d’une bonne éducation pour leurs enfants.

Il fallait donc effectuer les démarches administratives. Je soupirais en pensant à cela, et j’allais me présenter à la CPE. Elle me donna le règlement que je commençais par parcourus d’un œil vague. Ce n’était pas le genre de lecture que j’appréciais, et de toute manière, je l’avais étudié avant de partir en mission. Le tenant mollement, je reconnus le fils Dumontet traîné par le bras, et qui au passage, me retira le papier des mains pour le balancer. Je souris, l’air amusé de circonstance. Même si la phrase n’était pas particulièrement agréable à entendre et qui était bien dans le genre un peu chiante et lourde sur les bords. Et elle en disait long sur l’intelligence de ma cible… Je me disais que Gabriel avait tout de même eu une cible plus intéressante, et il avait sûrement un meilleur filon que le mien.

Mais il ne fallait pas désespéré ! On n’envoyait pas en mission pour faire plaisir, à CHERUB, alors je me lierais le plus possible avec Maximilien pour apporter ma pierre à l’édifice. Et puis, cette mission me servirait sûrement.

-Salut mon pote ! Comment ça va ? Lançais-je avec une sorte de nonchalance et un ton qui plairait à ma cible.

Et qui ne plairait sûrement pas à la CPE, puisqu’après tout, je n’avais pas l’air particulièrement indigné et motivé pour lire ce règlement. Et bien évidemment, par-dessus tout, j’avais l’air de connaître ce petit délinquant qu’était Maximilien. D’autant plus qu’elle s’énerva, excédée par les multiples infractions au règlement.

-Maximilien, j’en ai plus qu’assez de ton comportement ! Tu fais honte à cet établissement, tu ne mérites même pas d’y être présent ! Tu mérites l’exclusion, et je n’hésiterais pas à militer pour que cela arrive ! Samedi, je veux te voir avec ton père, et tu n’as pas intérêt à « l’oublier » et à cause quelques problèmes que ce soit en classe!

Elle continua encore quelques phrases comme ça, alors que je commençais à stresser un peu. Certes, je me sentais tout à fait capable, malgré les difficultés –peut-être étais-je trop sûr de moi dans l’instant, de me lier avec lui à un autre endroit que le collège, du fait qu’on était voisin et qu’il traînerait sûrement dans les rues, ou des choses dans le genre. Mais ce ne serait plus aussi simple. Et surtout, on pourrait ne pas avoir confiance en moi et me faire rentrer au Campus. Finalement, après ces menaces et une remarque insolent de Max’ que j’appuyais discrètement en levant mon pouce façon de dire « bien envoyé », la femme se tourna vers moi et semblant me considérer également comme étant un futur élément à problème, l’air tout de même un peu troublée par ma condition d’albinos, pris un air sévère.

-Toi, je ne te connais pas mais je te déconseille de faire le malin ou tu vas finir comme ton copain ! Tu as finis ? Oui ? Et bien tu vas pouvoir aller en classe, tu as le temps de trouver tout seul !

Pas sûr que ce soit très normal d’agir comme ça avec un nouvel élève… De toute manière, je rejoignis Maximilien qui m’avait attendu un peu, et après avoir discuté un peu, avant d’arriver vers ses amis, je relançais une conversation qui avait sûrement été utilisée de très nombreuses fois à CHERUB.

-Et t’es en classe quoi ?

-5ème D. C’est pire chiant, y’a que des nerds et des intellos d’dans. Que des lèche-culs ! Y’a que mon pote Yann qu’est bien!

Je riais un peu et lui montrait également ma classe. Un certain contentement apparut sur le visage de l’adolescent lorsqu’il vit qu’on était ensemble.

-WTF ???! On est dans la même classe mon pote, on va trop s’amuser avec Yann ! On va leur en mettre plein la gueule aux minables !

Je supportais plutôt mal le comportement de Maximilien, mais je jouais parfaitement la comédie. Après tout, c’était ce à quoi j’étais entraîné, au fond. Après des échanges de phrases enthousiastes et des projets sur « c’te bordel de dieu qu’on va foutre », le blond sembla se rappeler très soudainement qu’on venait le menacer d’exclusion et se plaignit de « cette administration de merde » et de ce que son père dirait. Enfin, j’entrais en cours avec Max et Yann, qui paraissait être fait du même bois.

Il fallait dire que ma cible était loin d’être concentrée et on se mit au dernier rang, de manière à ce que nous trois puissions parler facilement. Parce que les premiers cours ne furent qu’une simple séance de discussion où je me liais aux deux garçons.

La plupart des autres élèves nous regardaient avec un œil noir, du fait que nous discutions plus ou moins discrètement. Yann avait les cheveux noir mi-long et des yeux verts, et apparemment, suffisamment musclé pour que quelques regards soient tournés vers lui. Tout aussi dissipé que Maximilien, mais un peu plus doué, visiblement. Le blond reçu d’ailleurs un regard noir de la part d’une fille qui paraissait plus jeune que les autres.

-C’qui que cette bêcheuse, là ?

-Cézanne. Tous les profs sont gagas de cette connasse, la petite génie qui a un an d’avance, gnagnagna, répondit Yann.

Heureusement pour lui, il sembla que son prof ne l’entendit pas. Maximilien pouffa et lança une boulette de papier sur la gamine. Je la plaignais, d’être tombée dans cette classe. Mais bon. Pendant que l’instituteur nous tournait le dos, j’envoyais à mon tour une boule de papier, après avoir écrit un charmant message dessus. Cézanne se tourna vers nous et changea de sens, éclatant brusquement en sanglots, et reçu l’autorisation d’aller aux toilettes, emportant au passage sa boule de papier. L’œil soupçonneux du type se promena vers nous trois, avec notre attitude de fumistes. Il faut dire que nous étions les seuls suspects, mais l’heure étant déjà bien entamée, il décida de continuer son cours après avoir proféré un avertissement de circonstance. D’après son regard lassé, ce n’était pas la première fois qu’une chose en ce genre se produisait.

Après deux autres cours qui se déroulèrent de la même manière, nous rejoignîmes le gang qui était composé de trois autres garçons et une fille qui sauta au cou de mes deux camarades, comme si elle ne savait pas qui choisir. Les présentations commencèrent. J’appris donc que les camarades de Max et Yann étaient Nathan, Louis, Clément et Diana. Un petit groupe de parias, en somme. Ceux qui refusaient l’autorité. Apparemment, ils avaient été dans la même classe de sixième et s’étaient tout de suite trouvés.

-Prouve-nous qu’t’en as ! T’vois l’aut’ lopette là ? Y s’appelle John, c’est not’ victime préférée. Tu vas lui prendre du fric, mon pote, et faut qu’on l’voit, lança le dit Louis, dont les paroles furent approuvées d’un signe de tête par Clément, Nathan et Diana.

Un test, c’était une chose prévisible, au fond. Je m’y attendais un peu, d’ailleurs. Je regardais la cour. Cela me poserait un problème si Maximilien serait viré… Je leur disais de se placer à un endroit et d’envoyer Diana faire une petite diversion auprès du surveillant le plus proche, ce qui serait plus prudent. Je constatais qu’ils étaient contents de cet état des choses. Je me dirigeais vers le gars en question et l’attirais vers les toilettes en utilisant ma condition de petit nouveau.

Une fois là-bas, sous le regard un petit peu éloigné des autres, je donnais une tape du plat de la main sur la tempe de John et lui retirais son sac. L’air menaçant, je tendis la main :

-File moi ton fric et si tu te plains, je te casse la gueule et on te reconnaîtra pas !

Joignant je geste à la parole, un peu déprimé par ce que je devais faire, je donnais un coup sur la mâchoire de l’autre avec son propre sac et lui donnait un coup dans le tibia. Cela lui suffit : il fouilla ses poches et me donna, au bord des larmes, quarante euros. Je les montrai aux autres singes qui se trouvaient derrière moi pour vérifier que c’était bien tout. Dégoûté, je les empochais et vidais le sac aux pieds de l’autre avant de lui proférer une dernière menace. Les autres m’apprirent qu’ils agissaient comme ça avec le garçon depuis le début de l’année, et « qu’il n’y avait rien à craindre si on ne se faisait pas prendre ». J’appris également que les autres moments où je devrais éventuellement le racketter, ce serait plutôt en dehors du collège. « Mais pour les nouveaux, on commence avec le danger». J’étais définitivement accepté dans la bande.

Le reste des cours se déroula de façon plus calme, et il apparut que Maximilien était un peu plus intéressé en géographie que dans les autres matières. Certes, il n’apprenait visiblement rien, mais posait des questions. C’était peut-être un peu étonnant, mais ça allait un peu avec le côté curieux du garçon. Autrement, en cours d’art plastiques, c’était une partie théorique, ce jour là. Le blond se montrait plutôt bon, et il le justifia de cette manière :

-C’est mon père et mon frangin, y causent tout le temps d’ça.

C’était une bonne chose pour moi de savoir ça. A la fin des cours, nous descendîmes tous dans les rues de Paris si on exceptait Nathan qui fut récupéré par sa grande soeur en parlant de diverses choses. On me demanda comment j’étais arrivé ici et servi ma couverture dans le ton adéquat. Maximilien raconta notre soirée de la veille au cinéma, et les autres avaient eu l’air plutôt impressionnés. Je m’entendais plutôt bien avec eux, et encore mieux, évidemment avec ma cible avec qui Axel Levallois était comme larrons en foires, bien que ce n’était pas le cas d’Axel Harker, l’agent de CHERUB. J’avais la sensation d’être accepté par tous et ce fut comme si j’étais là depuis longtemps, surtout grâce à Max et Yann qui me donnaient toujours la possibilité d’entrer dans la conversation. Diana fut la deuxième à rentrer chez elle, nous quittant vers dix-sept heures trente, en se plaignant de ses parents sévères.

Les conversations se portèrent alors sur les filles. Je n’étais pas forcément très à l’aise sur le sujet, mais je jouais le jeu. Finalement, Louis et Clément, quinze minutes plus tard nous quittèrent.

-Bon, faut qu’on fasse not’ tournée. Max, t’as de la chance de l’faire le WE.

Après les salutations habituelles, nous nous retrouvions donc à trois, jusqu’à ce que Yann passe devant chez lui et monte dans l’immeuble. Pendant que nous allions à notre tour vers la rue ou nous habitions, la conversation de Maximilien fut un peu plus sérieuse mais ne m’appris pas grand-chose sur la relation qu’il avait avec son père, ni d’autres informations. Mais ce devait être normal pour un premier jour. Au moins, je savais que j’aurais une piste pour le trafic de drogue plus tard. Finalement, Max me quitta en disant qu’il espérait que son père ne soit pas trop « relou ».

Il fallait maintenant que je rentre dans notre appartement où je racontais ce qui s’était passé à Helva.[/color]
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MessageSujet: Re: Mission L'Art c'est de l'Or [Turner, Harker]   Mission L'Art c'est de l'Or [Turner, Harker] EmptyLun 17 Fév - 22:18


Il était aux alentours de sept heures du matin quand le réveil sonna, tirant les deux adolescents présents dans la chambre de leur sommeil de plomb. La première chose que vit Gabriel fut son petit ami qui, lui aussi émergeait du sommeil. Turner n’avait qu’une envie, passer prestement d’un lit à l’autre afin de profiter de son petit ami, et de commencer gaiment la journée. Mais, très vite sa situation lui revint à l’esprit, il avait une mission d’infiltration importante à accomplir, et qu’Axel était sensé etre son jeune frère. Alors, bien que légèrement frustré de ne pas pouvoir profiter immédiatement de sa proximité avec celui qu’il aimait, le blond se leva après avoir échangé avec Axel un baiser qui ne se reproduirait pas avant la fin de la journée. Il ouvrit les volets, désormais ils devaient être à cent pour cent fidèles à leur couverture, les Parisiens avaient a priori autre chose à faire que regarder la vie de deux ados, mais on ne savait jamais. Vêtu d’un simple caleçon bleu il alla déjeuner, le jeune n’avait jamais été très pudique, même avec les représentantes du sexe opposé, sans doute par ce que son binôme au PEI avait été une fille. Et, même si la femme en question était trentenaire, ce n’était pas cela qui allait gêner notre jeune protagoniste. Le petit déjeuner français fut absolument délicieux, on pouvait reprocher beaucoup de choses aux anciens Gaulois, mais sans doute par leur façon de cuisiner.

Les croissants étaient moelleux, le pain savoureux et bien meilleur que celui du campus. Et il fallait aussi ajouter qu’Helva était une bonne cuisinière, après ce délicieux début de journée qui l’avait mis de fort bonne humeur. Puis le jeune passa directement à la salle de bain afin de prendre une douche chaude, et de surélever au passage la note d’électricité de l’appartement. Ce fut un moment de détente mais aussi de réflexion, car on ne réfléchissait jamais mieux que quand on était sous la douche, seul avec nous-mêmes. Si l’espion avait de la chance, Thomas ne l’aurait pas oublié et viendrait l’aborder, mais il se pourrait aussi qu’il soit entouré d’amis ne partageant pas ses centres d’intérêt et l’ignore. Dans ce cas Turner devrait se débrouiller pour raviver les liens. Après la douche il se sécha et rejoignit sa chambre en serviette avant d’enfiler des vêtements classes, ce que portaient la plupart des jeunes issus du milieu social de son personnage avant de poser sur son dos un sac à dos gris. Ainsi grimé il correspondait parfaitement au lycéen parisien aisé. Il se sépara de son petit ami après lui avoir souhaité une dernière fois bonne chance.

A priori sa cible n’était pas un adolescent complexe et il lui avait fait une bonne impression la veille, l’albinos avait donc toutes ses chances de s’approcher de lui rapidement. Le trajet fut rapide, Gabriel eut le temps de voir les habitants de Paris, ou ceux qui y travaillaient, tous semblaient pressés par le temps, comme dans chaque grande ville . Des touristes émerveillés sillonnaient la ville, parmi ses gens combien d’entre eux avaient une vie normale et combien d’entre eux avaient une vie des plus incroyables ? Gabriel ne le saurait jamais, pourtant il se plaisait à observer ses instants de vies, ses gens qu’il oublierait bien vite, ses choses éphémères en somme.

Une fois devant le lycée, l’adolescent vit Thomas, cigarette à la bouche et accompagné de deux amis. Celui-ci vint de suite le saluer et le présenta à ses amis, Pierre et Yvan. Le jeune n’était pas spécialement surpris de le voir fumer, à vrai tous ceux qui l’entouraient faisaient de même. Dès l’entrée au lycée, la plupart des jeunes suivaient un phénomène de groupe pour se donner l’air d’un rebelle. Sur le campus le phénomène était bien plus marginal, les agents les plus âgés pouvaient fumer modérément, mais étaient surveillés et le personnel du campus ne tolérait cela que si les concernés ne fumaient pas trop.

Les trop gros fumeurs étaient envoyés en stage de remise en forme, mais cela arrivait rarement. Les agents étaient trop incités à rester en forme pour cela. Gabriel de son coté ne disait pas non à une cigarette occasionnelle, mais il se gardait pour de devenir accro, la cigarette présentait trop d’inconvénients. Les adolescents lui parlèrent du lycée des profs cool et des profs chiants. Leur conversation ressemblait à n’importe conversation d’adolescents normaux, sans grand intérêt en somme. Puis ils le conduisirent jusqu’au bureau du CPE ou le blond était censé se présenter à l’homme et recevoir son emploi du temps. Thomas décide d’axer de nouveau la conversation sur l’art en lui demandant s'il peignait.

-Oui répondit l’adolescent, je copie parfois des tableaux pour m’exercer, et je peins aussi des scènes de façon réaliste. Et toi, tu peins ?

-Oui, moi aussi je copie des tableaux, c’est par là que tout débutant doit commencer, j’aime surtout peindre des scènes de vie à la façon des impressionnistes, en y mettant ma propre sensibilité.

-Cette façon de peindre n’est pas la plus simple, mais elle est très intéressante et permet de développer ton propre coup de pinceau. Personnellement j’aime bien aussi, même si je peins principalement de la façon la plus réaliste possible.

-Le réalisme permet d’avoir une certaine rigueur, et un sens du détail ce qui est très important aussi, je trouve que cette façon de peindre n’est pas la plus simple non plus, au moins un peintre impressionniste aura moins de contraintes à respecter.

-A vrai dire je ne crois pas qu’il y est une façon simple de peindre, ou s'il y en a une c’est la façon dans laquelle on se sent le plus à l’aise, c’est subjectif.

-C’est vrai, peindre est difficile pour les néophytes mais au fil du temps on développe sa propre façon de peindre, sa vision des choses et c’est là que ça devient facile.

Ils ne purent aller plus loin dans leur débat car la porte du bureau s’ouvrit révélant un homme rondouillard au visage sévère.

-Mr Levallois ? Suivez-moi je vous prie.

L’entretien dura une quinzaine de minutes, l’homme insista sur l’importance de « l’excellente » que les élèves devaient atteindre, avant de lui présenter l’organisation du lycée, et de lui remettre un carnet contenant divers papiers à signer ainsi qu’un emploi du temps. L’emploi du temps en question était particulièrement chargé et pour cause, Turner avait pris une option art appliqué dans le but de se rapprocher plus facilement de Thomas qui avait pris cette option aussi. Outre les cours normaux il aurait sept heures d’arts plastiques,
pratique et théorique. Le brun fut évidemment content de voir que son nouvel ami était en seconde 10 tout comme lui.

Ils allèrent donc à leur premier cour de la journée, mathématiques. Comme prévu la leçon fut assommante, à CHERUB le bleu marine était considérablement en avance dans toutes les matières, et ce phénomène était renforcé par le fait que notre jeune protagoniste haïssait purement et simplement le travail scolaire. Heureusement que compte tenu des exigences relativement basses des professeurs de seconde, comparée à celle de CHERUB et avec son niveau, l’adolescent n’aurait pratiquement aucun travail maison à fournir. La classe était composée de plus de trente-cinq élèves, le bavardage était donc présent. Gabriel put donc s’arranger pour parler avec Thomas, aussi bien d’art que d’autres sujets. À 13h les jeunes avaient une pause-déjeuner de deux heures en l’absence de leur professeur d’art ce que notre jeune protagoniste regrettait. Sa cible Gabriel côtoyait lui expliqua que la cantine était mauvaise, et qu’ils iraient donc manger au kebab le plus proche. Notre jeune protagoniste aimait bien les kebabs, il en prit donc un à emporter comme Thomas et ses deux compères, puis ils sortirent afin d’aller s’installer près d’un banc. Le lieu semblait être connu du trio, alors qu’ils avaient presque fini de manger, le blond reconnu Alexis Trilling jeunes qui s’avançait vers eux. Les garçons se saluèrent, le brun leur présenta Gabriel puis John commença à parler.

-James est collé ! Toujours à faire des trucs stupides, on devra remettre c’qu’on a prévu à une autrefois, et John a la crève ! Puis en désignant l’agent de CHERUB, le français continua : On peut lui faire confiance à ton pote ?

-Je pense déclara Thomas, en tout cas il est beaucoup moins con que Pierre, je suis sur qu’on pourrait le prouver assez vite.

-Vous pouvez me faire confiance si vous craignez les fayots ou un truc du genre intervint Turner

-De toute façon, on peut toujours aller rendre visite à Pignon et son frère, comme ça ton pote pourra nous montrer s’il en a dans le froc !

Alors, ils se rendirent à un autre endroit en marchant rapidement, pendant ce temps Thomas lui expliquait que « pignon et son frère », dont le surnom du premier était tiré d’un film français relativement connu, avaient été vue à une galerie d’art entrain de se moquer des œuvres, et d’insulter les artistes. Échauffés par ce comportement le trio avait décidé d’aller les trouver non loin de leur lycée et leur donner une leçon, près d’un square. L’anglais approuva, et ajouta qu’il savait se battre ce qui plut à ses complices. Les deux frères, qui avaient manifestement les mêmes origines sociales que Dumontet discutaient d’un air décontracté. Gabriel considéra les victimes ceux-ci n’étaient pas très grands ni très musclés, contrairement à Thomas et lui-même qui eux étaient musclés, cela se voyait. De plus ils étaient trois contre deux, et il ne fallait pas oublier que l’agent avait un excellent niveau en karaté et une force très développée, le combat était gagné d’avance.

-Eh ducon ! On vous a vue toi et ton frère à la galerie entrain à dire de la merde ! Vous etes vraiment que des cons pour ne pas être tolérant comme ça.

Ce fut avec un air provocateur que Pignon répondit en aboyant.

-Et tu vas nous faire quoi si on crache sur tes putains d’œuvres à la con? Sale pédé !

-Défoncez-les ! Hurla Thomas plus qu’énervé

Conscient qu’il devait saisir sa chance de prouver sa valeur et qu’il violenterait donc les garçons pour le bien de la mission, Gabriel se jeta sur le plus jeune, celui-ci tenta de se défendre en essayant de se jeter sur lui mais le blond intercepta sa main en lui tordant violemment les doigts. Il lui asséna une paire de baffes, avant de lui donner plusieurs coups de pied dans les jambes, puis il termina par un uppercut à la mâchoire. Au sol et sanglotant presque, sa victime n’opposait plus aucune résistance. Intentionnellement Turner avait frappé à des endroits peu sensibles, et n’avait pas mis toute sa force. Il ne voulait pas que sa cible ait des séquelles. Le jeune leva donc les yeux vers Thomas et James qui eux s’étaient attaqués à pignon, ils n’étaient guère allés plus loin que lui. L’idée n’était pas de laisser les victimes en chaise roulantes, juste de leur passer l’envie de recommencer.

-Laissons ces merdes-là où elles sont lança Alexis avant de cracher sur pignon

Les trois partirent, l’agent de CHERUB sentait l’adrénaline redescendre dans ses veines, il détestait les idiots, et les homophobes, car « pédé » était une insulte homophobe, mais selon lui en discuter auraient été plus convenables. Thomas semblait intelligent, peut-être était-il tout simplement sanguin, ou haineux. Le bleu marine culpabilisait un peu, de son propre point de vue la violence dans ce cas avait été inutile. Mais, les choses auraient pu aller bien plus loin, certes il avait tabassé ce jeune, mais il avait entendu des histoires d’agents contraint de casser les membres de leur adversaire. Thomas baignait peut-être dans la mafia artistique, mais il n’était pas non plus un voyou complètement violent comme ceux qui peuplaient les vrais gangs.

-T’es un bon mec lança Alexis, certains n'auraient pas eu les couilles d’aller les frapper !
-Je te l’avais dit ! Il pourra nous etre sacrément utile lança Thomas
-Ouais on verra ça, une clope les gars ?

Le brun opina du chef avant de saisir une cigarette, Gabriel hésita avant d’en prendre une aussi quand il vit le regard que lui lançaient les deux autres. Fumer était une norme ici, et puis au pire l’adolescent se garderait de devenir accro, ou trouvait un moyen d’arrêter. Alors il saisit une cigarette et savoura l’agréable sensation provoquée par la nicotine. Alexis
n’avait pas cours mais Thomas et l’agent retournèrent au lycée. Le reste de la journée lui parut bien morne, il y eut un cours d’espagnol, domaine dans lequel sa cible se révéla brillante, un cours d’histoire, et enfin deux heures de sport.

Les matières étudiées furent faciles, il rivalisait amplement avec sa cible mais se gardait d’en montrer trop. Celui-ci semblait l’apprécier. De son coté, l’agent appréciait pas mal sa cible, les agents passionnés d’art étaient rares sur le campus, mais il trouvait Thomas trop sanguin, détail qui malheureusement pourrait le faire mal tourner. L’anglais supposait qu’il allait prochainement etre impliqué dans les activités d’Alexis, Thomas et compagnie. Aux alentours de dix-huit heures ils sortirent du lycée avant de trainer un peu et de discuter de tout et de rien, aussi bien d’art que de sujets futiles. Puis enfin le blond rentra à l’appartement pour raconter sa journée à ses coéquipiers et retrouver son cher et tendre.
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MessageSujet: Re: Mission L'Art c'est de l'Or [Turner, Harker]   Mission L'Art c'est de l'Or [Turner, Harker] EmptyJeu 27 Fév - 14:16

Vous devrez RP ci-dessous avec l'ordre indiqué à la fin du message du PNJ. L'ordre peut changer d'une fois à l'autre. A la fin de ce message, un certain nombre d'informations vous sera communiqué pour le déroulement de la mission. Vous aurez le lieu, la durée qui devra s'écouler dans le poste et les personnes que vous rencontrerez.

Code couleur: Couleur Orange pour les PNJ

Lieux (les lieux soulignés doivent être inclus dans le RP, les autres au choix) :
- Établissements respectifs des agents
-Le café (Gabriel)
-Cours de Judo (Axel)

Durée réelle du rp:

Jusqu'à ce que les agents rentrent à leur appartement.

Détails:

- Longueur minimum du message: 1600 mots
- Temps laissé pour répondre: 2 semaine.
- Pour différencier l'anglais du français dans vos post, tout ce qui sera dit en français sera en italique

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MessageSujet: Re: Mission L'Art c'est de l'Or [Turner, Harker]   Mission L'Art c'est de l'Or [Turner, Harker] EmptyJeu 27 Fév - 14:17

Helva était tout à fait satisfaite du travail de ses deux agents. Gabriel et Axel s’en étaient très bien sortis lors de ce début de mission et leurs résultats étaient prometteurs. Une chose entachait tout de même le tableau : le renvoi probable de Maximilien qui rendrait très probablement le travail de l’albinos plus difficile, puisque dans l’immédiat, il ne connaissait pas sa cible ailleurs qu’au collège. Sa priorité était donc de se lier au maximum avec le blond pour avoir d’autres possibilités de le rencontrer que celle de l’établissement scolaire et pour avoir plus de chances d’être invité chez les Dumontet.

Du côté de Gabriel, les résultats étaient tout aussi positifs, d’autant plus qu’il avait pu faire connaissance avec Alexis Trilling. Toutefois, le sujet du tabassage de Pignon était étonnant, puisque les deux jeunes étaient censés participer à un trafic d’art. Découvrir la raison qui emmenait les deux garçons à participer à cette activité illégale aiderait sans nul doute l’agent à tremper dedans également.

Le lendemain matin, un petit déjeuner tout aussi bon que le précédent, bien qu’il fut composé que de toast et de garnitures et non pas de croissant, puisqu’il fallait que les agents restent en forme. La contrôleuse de mission rappela aux deux agents de se maintenir en forme pour éviter la séance de remise en forme. Finalement, Gabriel et Axel se dirigèrent vers leurs établissements respectifs, prêts à affronter une nouvelle journée en compagnie des charmants Thomas et Maximilien.

[Gabriel sera invité à aller à un café où il rencontrera des membres de l’organisation. Axel participera à un cours de judo en compagnie de Yann et de sa cible. Le reste de la journée est libre mais il est demandé aux agents de ne pas mettre sur écoute l’intérieur de la maison.]
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MessageSujet: Re: Mission L'Art c'est de l'Or [Turner, Harker]   Mission L'Art c'est de l'Or [Turner, Harker] EmptyVen 14 Mar - 9:23

Le troisième jour de ma mission allait commencer d’ici cinq minutes environ. L’excitation de la première opération importante était passée assez vite, en vérité, et ma psychologie éloignée de celle de Maximilien avait aidé à ça. En effet, si ce n’était pas ma cible, nous aurions sûrement été des ennemis. Quoi qu’on ne pouvait être sûr de rien. Malgré cela, j’étais tout de même déterminé à réussir cette mission, bien que pour l’instant, nous ne possédions pas le moindre indice. Mais nos pistes se confirmaient tout de même. Finalement, le réveil sonna, réveillant avec sa sonnerie stridente Gabriel. Ce n’était définitivement pas simple de se faire passer pour des frères et d’ignorer nos sentiments. Enfin, je me disais que si la mission durait longtemps, les règles d’Helva, qui dans l’instant étaient strictes allaient peut-être se relâcher. Je l’embrassais brièvement avant d’ouvrir les rideaux et me diriger vers le petit déjeuner. Je mis un toast dans le grille-pain et attendit quelques minutes avant de pouvoir me rassasier. Une fois la douche prise et des exercices physiques effectués je m’habillais dans le même style que la veille, mais avec quelques différences puisque j’avais pu cerner encore mieux les préférences vestimentaires de ma cible. L’avantage était que les vêtements restaient relativement passe-partout, donc je n’avais pas l’impression d’être trop déguisé.

Nous empruntâmes l’escalier pour descendre dans la rue, et nous nous séparèrent. Je ne savais pas si Thomas était déjà parti au lycée, mais Maximilien traînait apparemment des pieds et sortit de chez lui après que j’eus fait quelque pas dans la rue parisienne. A cette heure-ci, elle n’était pas tellement fréquentée. Le gamin me héla et on fit le trajet ensemble. Nous commençâmes par échanger quelques banalités sur un ton et avec un vocabulaire qui aurait fait ouvrir des grands yeux écarquillés à une des grands-mères du coin. La pauvreté intellectuelle dépiterait de nombreuses personnes, d’autant plus qu’il avait de nombreux outils pour se cultiver à proximité. D’un autre côté, je me disais qu’il n’était pas forcément simple d’être le second, derrière un frère déjà doué, puisque Thomas était dans un lycée prestigieux. Finalement, bien que je n’aie fait qu’émettre des conjectures, je ressentis un peu de pitié pour lui. Et puis bon, il avait de qui tenir, entre les tendances tout de même un peu violente de son frère et les activités illégales de son père… Enfin, à douze ans, tout n’était pas perdu pour lui, même s’il partait mal. Même si je n’y croyais pas tellement.

- Et ton père t’as pas trop fait chier avec cette connasse de CPE ? lançais-je.
- Il est trop relou, comme d’hab, mais j’men fous de me faire virer de c’te bahut de merde ! Y’a que des petits intellos de mes deux d’dans ! rétorqua Maximilien.

Si le garçon jouait les indignés, dans son ton, l’inquiétude et la colère se faisaient tout de même entendre. Cela me laissait imaginer que les relations entre le père et le fils n’étaient pas très bonnes, et que le père Dumontet n’avait pas très bien réagi à la nouvelle. A l’évidence, le blond se sentait un peu abandonné et mis à l’écart, ou quelque chose dans le genre. Je cherchais un instant les mots appropriés pour répondre à ces deux phrases lancées avec véhémence.

- De toute façon, ce s’ra pas la fin du monde et tu trouveras pt-ête mieux ailleurs. Mais tu nous manqueras si t’es viré !
- Ouais, c’est sûr je vous regretterais bien vous ! C’qui serait bien, c’est vous vous cassiez avec moi.

A cette phrase, j’affichais l’air de celui qui trouve cela comme une très bonne idée, voir comme une révélation. Avec un petit sourire victorieux, je lui fis par de mon enthousiasme à cette idée folle :

-Mais ouais ! Ce s’rait trop bien ça ! Mais le mieux ce s’rait qui nous jettent jusqu’à la rentrée, comme ça on est d’jà en vacs !

Max pouffa après cette réplique et rebondit sur le sujet avec un classique « y’a rien de mieux les vacs, moi lorsque j’y suis pas, j’déprime complet ! ». La conversation se poursuivit alors pendant quelques minutes jusqu’à ce que nous arrivions au collège. A partir de là, nous rejoignîmes le groupe d’amis de Maximilien et conspirions quelques minutes pour décider de qui serait racketté ce jour-là, et à quelle heure. Les cours se déroulèrent de la même manière que la veille et ne me permirent pas d’obtenir des informations utiles au sujet de la mission. D’un autre côté, je n’avais pas pensé un instant que ce serait très simple. En tous cas, rien ne me permettait de savoir si Max savait quelque chose sur le sujet… Mais rien ne disait qu’il n’était au courant de rien non plus. Je ne devais pas me montrer si pressé, sans doute, après seulement deux jours de mission… Finalement, à la récréation, on conversa et rien d’intéressant ne se passa jusqu’au déjeuner, ou plutôt au premier cours après le déjeuner, car à part un repas où des gnocchis, l’un de mes plats préférés, furent servis, il ne se passa pas grand-chose au réfectoire.

J’étais avec Maximilien en cours de français, alors que son téléphone vibra. Heureusement pour lui, le prof ne l’entendit, et le blond commença à consulter le sms qui venait d’arrivais. J’essayais alors de lire par-dessus son épaule, me demandant si ce n’était pas l’un de ses amis qui avait décidé de braver les interdits en envoyant fièrement un selfies aux membres de son groupe. Toutefois, la longueur du texte, particulièrement élevée pour un texto et l’avidité avec laquelle le cadet des Dumontet fixait l’écran, me laissait suggérer autre chose. Je me penchais sur la table pour « emprunter » une gomme à ma cible et en profitais pour essayer de lire quelques mots. La première partie avait l’air de vanter les mérites physiques d’une fille et j’eus le temps de photographier dans mon esprit la dernière phrase du texto. « bon thomas on se voit quand pour l’échange et on le fait comme d’hab ou tu peux qu’au café ? » Apparemment, le destinateur s’était trompé dans le destinataire du message. Pour moi, les phrases n’avaient pas beaucoup de sens, mais elles en auraient peut-être par la suite…

En revanche, j’étais un peu déçu de ne pas avoir eu le temps de jeter un œil au nom du contact… Dans un moment de pause ou nous devions traverser les couloirs, j’appris en glissant rapidement sur le sujet que Maximilien avait récupéré l’ancien téléphone de Thomas, et celui-ci se plaignit quelques secondes de ne pas avoir pu changer la carte sim. Ce qui expliquait plusieurs choses. J’hésitais à envoyer un sms à Gabriel pour le prévenir, mais comme je n’étais pas sûr que cela puisse lui servir dans l’immédiat et que je ne savais pas comment camoufler la chose de manière à ce que cela passe pour un innocent message dans l’hypothèse ou une personne qui l’entourait puisse jeter un œil sur l’écran, je décidais de m’abstenir. Enfin à la sortie des cours, ce fut les retrouvailles avec le souffre-douleur du groupe. Je ne comprenais pas trop comment des parents pouvaient laisser leurs enfants aller au collège avec vingt euros sur eux chaque jour… En tous cas, cela faisait le bonheur des petits perturbateurs. Je lui infligeais un coup de judo de base, peu douloureux mais devait servir à l’humilier, avant que nous partions errer dans les rues de Paris. Enfin, c’est ce que je pensais qui allait être fait. Pourtant, Maximilien semblait avoir reconnu la technique que j’avais utilisée. Dans un sens, cela ne m’étonnait pas tellement puisque dans l’ordre de mission, ce point était mentionné.

-Hé, la trempe que tu lui as foutue ! C’était du judo ?
-Ouais pourquoi ?
- Max, Yann, moi et Diane, on va à un club. Lança Louis.
-Ah ?
-T’as qu’à v’nir st’u veux , c’t’ouvert, on mettra l’ambiance!
-Pourquoi pas, après tout, j’ai rien d’autre à faire. C’est quand ?
-Deux jours dans la semaine. Aujourd’hui et Jeudi, intervint Diane.
-Ouais, ça me tente bien.

Si on imaginait que Maximilien pourrait être viré du collège Sévigné, il valait mieux pour moi avoir un rendez-vous fixe avec le garçon. Et passer du temps avec la cible était le mieux pour l’avancée de la mission, et si je pouvais me lier plus fortement avec les trois camarades de judo de ma cible, cela pouvait m’éviter des problèmes. Pendant environ une heure, notre groupe déambula quelques instants dans la rue en parlant de choses diverses qui figuraient sans doute dans de nombreuses conversations d’adolescent normaux. Finalement, Nathan et Clément se plaignirent de leurs déboires avec leurs parents, puisque ceux-ci ne supportaient pas leurs fréquentations. Toutefois, bien décidés à rester avec nous jusqu’au cours, les deux garçons se vantèrent, signifiants qu’ils étaient prêts « à braver l’enfer » pour nous parler. D’ailleurs, à chaque fois que les deux enfants mentionnaient leur mère, ma cible tiquait un peu. Maximilien se tourna vers eux, marchant un instant à reculons :

-Oh, mais y’a intérêt ! S’non j’vous laisse pas être avec nous si vous nous laissez pour retourner dans les jujupes de mâmaan !

De son côté, Yann foudroya les deux gaffeurs du regard tandis que Diana passait son bras sur les épaules de Maximilien. Comme je n’étais pas sensé savoir que le préadolescent était orphelin de mère, j’attirais Louis un peu à l’écart pour lui poser mes questions.

-T’sais pourquoi il s’est énervé comme ça ?
-Il a pu sa mère…
- Ah ouais ? Le pauvre, ça doit être dur…
-Tu l’as dit…

Finalement, lorsque les deux fautifs allèrent se faire excuser, les conversations reprirent, avec toutefois un peu plus de retenue qu’avant. L’ambiance remontait tout de même, petit à petit, tout en restant un peu tendue. Finalement, Nathan et Clément s’en allèrent, et j’allais avec les restants dans le club de judo. Dans le premier temps, celui des échauffements, je trouvais agréable de refaire de l’exercice physique pour les arts martiaux, et m’en sortais sans problèmes grâce à l’entraînement de CHERUB. Un peu trop d’ailleurs, puisque je réussissais un peu trop bien les exercices… Par conséquent je me rappelais à certains moments de faire des erreurs, ce qui allait contre tout ce que j’avais appris auparavant. Heureusement, comme je n’avais évidemment pas tout réussi d’un seul coup lors de mon apprentissage, je me souvenais de certaines erreurs basiques que j’avais commises.

Finalement, le prof organisa des combats… Après que Maximilien ait battu un sombre inconnu en essayant de l’humilier un maximum, je dû affronter Clément. Je définissais une stratégie rapidement, pour savoir si j’allais me faire battre ou si je l’emporterais. Je choisis la seconde solution, supposant qu’échouer contre mon adversaire pouvait m’attirer des moqueries, ce qui pouvait éventuellement nuire à la mission. Toutefois, j’allais veiller à ne pas le frapper de manière trop puissante, car je ne pensais pas que de massacrer l’un des amis, qui était bien plus connu dans la bande que moi ferait du bien pour l’avancée de la mission.

Je dominais évidemment le combat, décidant de manquer de me faire avoir par quelques prises de Clément, mais celui-ci s’agaçait de plus en plus, n’arrivant pas à étaler son arsenal d’attaques. Comme il faisait de plus en plus d’erreurs, j’eus la possibilité de gagner sans trop perdre de temps. Une fois dans les vestiaires, j’enlevais ce kimono du club qu’on m’avait prêté qui portait une couleur que je détestais, le blanc, avant de remettre les habits que j’avais porté pendant la journée. Je remarquais que certaines personnes étaient intriguées par ma pigmentation particulière, mais j’essayais de l’ignorer. Après tout, cela ne les regardait pas non ? Je sortais dehors en premier, le tant de vérifier que rien n’avait disparu de l’intérieur de mon sac.

-Tu frappes bien, surtout que c’est pas un nullard Clément ! s’enthousiasma Maximilien.
-Tu tapes bien aussi ! Si vous voulez, je peux vous donner des cours, lançai-je sur le ton de la blague.

Finalement, on ré-effectua le même trajet que la veille, et peu à peu, chacun rentra chez soi. Et je me retrouvais à nouveau seul avec Maximilien. Il nous restait quelques mètres avant d’arriver dans la rue du Commerce. Finalement, on discutait, nos sacs sur nos épaules, contenant des affaires scolaires, mais aussi un matériel d’écoute pour moi. Helva m’avait conseillé d’avoir de quoi agir, si besoin. On parlait des consoles de jeux, et prenant un ton dépité, je disais que j’en avais peu. Ce qui était le contraire de Max qui me cita beaucoup de jeux et énuméra toutes ses consoles.

-T’as une de ces chances ! Il est bien le dernier Assassins Creed ?
-Géant ! Tiens, mon père, est pas là, je te montre ?
-Ouais !

On jouait donc à ce jeu pendant quelques minutes dans la chambre de mon ami, mais je n’eus pas la possibilité de sortir de la pièce pour poser des micros, mais j’aurais sûrement d’autres occasions. Jouer ainsi avec le garçon nous avait encore rapproché, ou plutôt avait rapproché Axel Levallois de lui, puisque pour moi, son ton m’insupportait plus qu’autre chose, et je n’avais aucune admiration pour lui. Finalement, en sortant je lui lançais un « il faudra qu’on se refasse ça plus longtemps un d’ces jours » auquel il répondit avec enthousiasme en parlant d’inviter les autres membres du groupe aussi. Je fis semblant de descendre les marches pendant quelques instants le temps de placer une micro-caméra ayant pour but de surveiller les allées-venues au dessus de la porte et à l’extérieur, ce qui n’était pas très compliqué, et pas forcément utile, mais on ne savait jamais. Je retournais de mon appartement d’emprunt, prêt à faire mon rapport.
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MessageSujet: Re: Mission L'Art c'est de l'Or [Turner, Harker]   Mission L'Art c'est de l'Or [Turner, Harker] EmptyMer 26 Mar - 20:52

Le réveil sonna, tirant Gabriel de son sommeil profond, un adolescent normal mettait du temps à se réveiller, mais lui était habitué aux réveils rapides et sans alternative, alors il sortit rapidement du lit avant d'embrasser Axel. Un intense désir commença alors à bruler en son être, un feu implacable qu'il faudrait bien dompter pour l'instant jusqu'au moment où il pourrait se retrouver plus longuement seul avec l'albinos. En attendant, il fila dans la salle de bain ou, après avoir effectué une série de pompes il se releva, l'eau de la douche était brulante, il pensa à sa journée. La veille, il avait prit part à un passage à tabac, l'adolescent connaissait ses propres pulsions, ses envies étranges qui le poussaient notamment à jouer les collabos au PEI, la domination n'avait jamais cessé de lui plaire, mais exercer de la violence pure et simple ne lui avait pas fait ressentir de réel plaisir... Peut-être n'était-il pas si mauvais qu'il ne le pensant lui-même songea le bleu marine?

Aujourd'hui il allait continuer à approcher Thomas, il espérait rencontrer encore les présumés membres du trafic, et si possible être mêlé dans des choses plus intéressantes pour la mission qu'un passage à tabac. La veille, il avait appris que Maximilien pouvait aussi se montrer violent. Les deux frères qui prétendaient être si différents avaient donc au moins un point commun. Était-ce à cause d'un passé violent et commun? Il faudrait en tout cas tirer cela au clair. Après la douche il se changea, adoptant toujours le même style de lycéen parisien, puis le blond pensa à l'insulte de la veille "pédé", cela pouvait être une insulte comme une autre, ou au contraire une insinuation véridique quant à l'orientation sexuelle de Thomas. Celui-ci était un passionné d'art et correspondait un peu au cliché de l'artiste, ce qui pouvait amener certains de ses camarades à de telles suppositions.

Pour sa part, Turner n'était pas encore vraiment sur de l'orientation de sa cible, son gay dar n'avait jamais été très fonctionnel, il savait que l'ambiance dans un lycée était en général peu tolérante et il se garderait de montrer sa propre orientation, mais si Thomas se révélait être gay, pourrait-il se permettre de le séduire avec Axel à côté. La réponse qu'il trouva à cette question était négative, l'idée de tromper son petit ami si celui-ci partait longuement loin de lui était au fond pensable l'adolescent avait des désirs comme tout le monde, mais il faudrait que les deux discutent avant des conséquences de l'éloignement sur leurs relations. Dans le cas présent, le tromper sous son nez lui paraissait impensable, Gabriel supposait que son petit copain ne le supporterait pas, tout comme il ne le supporterait pas lui, et il ne voulait pas perdre l'albinos, surtout sachant qu'ils devaient faire équipe actuellement.

Après un bon petit déjeuner et des recommandations d'Helva, il partit sur le chemin du lycée  pour retrouver Thomas et ses amis. L'agent fuma une cigarette, en se disant qu'il n'y aurait rien de dramatique s'il ne dépassait pas le seuil de deux cigarettes par jour. De toute façon, il avait seize ans et se sentait assez âgé pour faire ses propres choix. Les sujets de discussion furent tout à fait anodins, les filles, les profs, les fêtes qui allaient être organisés chez les ou chez les autres prochainement. Rien qui ne pouvait assimiler Thomas à un trafiquant d’œuvre d’art en herbe, toutefois, sa passion pour les arts et sa tendance à se montrer violent pouvait confirmer un penchant vers la criminalité.

Les adolescents se dirigèrent vers leurs salles de classe respectives, pour commencer il y eut un cours d’économie, matière que Gabriel n’avait pas choisie sur le campus, il put donc apprendre enfin des choses même si cela restait relatif, les notions qu’on leur enseignait lui semblaient tenir du bon sens pur et simple, rien de très compliqué, il n’aurait donc aucun mal dans cette matière. De toute façon, ce n’était pas comme si cela avait une importance, certaines missions duraient des mois, voir des années mais cela restait relativement rare, il y avait fort à parier que les agents seraient rentrés au campus avant la fin de l’année scolaire. Pour la forme il discuta tout de même avec Thomas

-Tu veux faire quoi l’année prochaine ?

-Je vais sans doute faire L, c’est une filière vachement dévalorisée mais il y a beaucoup de langues et puis c’est la seule ou on peut prendre option art plastique. Et toi, tu veux faire quoi ?
-Sans doute L aussi, les maths c’est trop chiant, et après tu te vois faire quoi . Continuer vers les arts ?
-C’est cool, y a peu de classes on sera sans doute ensemble l’année prochaine, mes autres potes vont en S ou en ES au moins on ne sera pas seul au monde. Et après ouais je continuerais bien vers les arts, genre aux Beaux-arts ou en tout cas dans un cursus spécialisé, je pourrais devenir peintre ou au pire donner des cours si ça marche pas. De toute façon, mon père connaît des gens dans pas mal des milieux et notamment celui des arts. C’est un passionné en fait et il m’a transmis ses gouts pour l’art.

L’idée paraissait ironique à Gabriel, l’année prochaine si tout se passait comme prévu, son père serait en prison, et Thomas y ferait peut-être même un tour aussi. Il se souvenait avoir eu au début de sa carrière des sérieux problèmes de culpabilités à l’idée d’avoir ruiné la vie de gens auxquels il avait fini par porter une réelle affection. Ce sentiment existait toujours un peu et existerait toujours en lui sans doute, mais il avait fini par intégrer le principe de l’omelette. Puis, l’adolescent songea qu’il devait exploiter la dernière partie des paroles de Thomas

-Ah ouais cool c’est pour ça, c’est bien d’avoir des passionnés dans sa famille ça aide disons. Ma tante s’y intéresse mais je sais pas si on peut dire qu’elle est passionnée. Et donc, ton père fait quoi dans la vie ?

-Il est gardien de nuit au Louvre, il connaît toutes les œuvres, il est un peu chiant parfois mais c’est une vraie encyclopédie ! Et puis du coup j’ai plein de pass gratuit et tout euh pourquoi tu vis avec ta tante ?

Turner prit un air sombre et attristé, cette révélation à demi-mot était évidemment stratégique :

-Mes parents sont morts il y a plusieurs années dans un accident d’avion, et donc après notre tante nous a recueillis, on a vécu à Londres avant de venir ici pour son travail.

De tous les mensonges qu’il pouvait proférer, ce genre de mensonges étaient sans doute les plus douloureux, le blond avait toujours l’impression d’insulter ses parents défunts en mentant de la sorte.
-Oh… Je suis désolé mec… Je sais ce que ça fait j’ai perdu ma mère il y a plusieurs mois, un cancer du sein…
Thomas avait l’air peiné, Gabriel faisait de même, songeant que cette « similitude » les rapprocherait.
-Moi au moins j’ai mon père, t’as vraiment pas eu de chances…
-On s’y fait assura Gabriel Je pense que c’est mieux qu’on change de sujet… Et donc tu dois aller vachement souvent au Louvre et tout, c’était quoi ton exposition préférée .
-Difficile à dire… J’avais particulièrement apprécié une expo sur le naturalisme exposée il y a quelque temps. Je connais pas mal de… Passionnés aussi, justement j’avais rendez-vous avec certains d’entre eux ce soir dans un café. Tu pourrais venir ce soir vers 18h ?

-Sans problème assura un Gabriel ravi, ma tante est plutôt cool tant que je ne fais pas de conneries !

Le reste de la journée s’enchaina sans faits majeurs, les cours furent aussi ennuyeux et insipides que ne le fut le repas de la cantine qu’ils furent contraints d’avaler. Dans l’intervalle il prévint Helva qu’il ne rentrerait sans doute plus tard que prévu, celle-ci lui répondit encore une fois encore de faire attention, puis vint le moment du café tant attendu. Après les cours, Thomas et lui se rendirent donc dans un bar parisien branché, le lieu était assez sympathique et les serveurs agréables… À regarder. Les deux commandèrent un café, puis rapidement trois garçons et une jeune fille arrivèrent, Gabriel reconnu les trois membres du fameux trio, mais le visage de la jeune fille lui était inconnu. Elle se présenta sous le nom d’Anna , après les salutations en vigueur, les choses sérieuses commencèrent.

-On a un vernissage de prévu dans une semaine, dans le 15éme, un artiste très sollicité apparemment, vous faites comme d’hab et pas de vagues, on verra si ton pote peut faire l’affaire !

Gabriel lança un regard interrogateur à Thomas, toutes personnes présentes dans la salle semblaient comprendre ce qui allait se tramer. Entre-temps, James avait entrepris de donner à Thomas un jeu vidéo en échange d’une somme d’argent, sans doute inférieure à celle exigée normalement. La déclaration d’Anna l’intriguait, un vernissage, un test . On allait directement le confronter à un vol de tableau, cela semblait étrange.

-Euh qu’est qu’ils sont censés faire d’habitude ?

-Apprendre des choses sur les œuvres et des choses qui s’en rapprochent…répondit Anna si tout se passe bien tu devrais comprendre pourquoi. N’oubliez pas le rendez-vous dans deux semaines les gars !
Puis, elle s’éclipsa, laissant les adolescents seuls, Turner se doutait qu’ils n’allaient pas « apprendre » dans un but innocent. Mais il se doutait qu’on ne confronterait pas de suite aux faits, alors il décida de jouer les curieux.
-Il se passera quoi le 24 ?
-Tu verras répliqua John D'façon on ne peut pas te dire grand-chose pour l’instant.
La discussion se poursuivit mais le marine n’obtint guère plus d’informations, il rentra donc chez lui, prêt à faire son rapport.
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MessageSujet: Re: Mission L'Art c'est de l'Or [Turner, Harker]   Mission L'Art c'est de l'Or [Turner, Harker] EmptyDim 6 Avr - 8:48


Jeu de filature

Le soir, les agents furent accueillis par une tasse de thé, et par Helva, qui écouta attentivement leur rapport respectif. Elle hocha de la tête, s’intéressant particulièrement à l’épisode du sms à l’attention de Thomas, mais reçu par le petit frère. C’était quelque chose de particulièrement intéressant, qui allait sans nul doute pouvoir les servir. Quand à Gabriel, il était peut être convié à un repérage, pour le vol de quelques œuvres.
Les consignes pour la fin de semaines ne changèrent pas, et les agents continuèrent de se lier d’avantage avec leur cible respective. Leurs efforts furent récompensés par une invitation à passer tout le samedi après midi dans l’appartement Dumontet.
Si les deux prirent dans leur sac du matériel d’écoute, Helva leur avait dit et répété qu’il était hors de question de placer quoi que ce soit dans la maison s’il y avait le moindre risque. Puis elle se tourna vers Axel.

« Si Gabriel et Thomas ont à s’absenter pendant l’après midi. Mets en place un… Jeu, avec Maximilien, pour les suivre. Ce n’est pas grave si vous vous faites repérer, ce pourrait même être intéressant. Mais Maximillien semble s’intéresser aux magouilles de son frère, et tu peux jouer cette carte, pour fouiller avec lui dans les affaires familiales. Que Gabriel y soit mêlé sera ton alibi. »

Sur ce, elle envoya ses agents, leur rappelant encore quelques règles essentielles. Leur soufflant aussi.

« Je suis fondamentalement contre ces idées de séduire pour se rapprocher d’une cible. Encore plus si vous êtes en couple. L’amitié suffit bien, à votre âge. Alors, ne faites rien que vous pourrez regretter par la suite. »

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MessageSujet: Re: Mission L'Art c'est de l'Or [Turner, Harker]   Mission L'Art c'est de l'Or [Turner, Harker] EmptyDim 6 Avr - 8:50

Vous devrez RP ci-dessous avec l'ordre indiqué à la fin du message du PNJ. L'ordre peut changer d'une fois à l'autre. A la fin de ce message, un certain nombre d'informations vous sera communiqué pour le déroulement de la mission. Vous aurez le lieu, la durée qui devra s'écouler dans le poste et les personnes que vous rencontrerez.

Code couleur: Couleur Orange pour les PNJ

Lieux (les lieux soulignés doivent être inclus dans le RP, les autres au choix) :
- Appartement des Dumontet
- Le Louvre
- Un coffee shop

Durée réelle du rp:

Jusqu'à ce que les agents rentrent à leur appartement.

Détails:

- Longueur minimum du message: 1600 mots
- Temps laissé pour répondre: Jusqu'au retour de Gabriel+1 semaine.
- Pour différencier l'anglais du français dans vos post, tout ce qui sera dit en français sera en italique

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MessageSujet: Re: Mission L'Art c'est de l'Or [Turner, Harker]   Mission L'Art c'est de l'Or [Turner, Harker] EmptyMer 21 Mai - 13:59

La semaine avait été relativement normale, entre les discussions avec Thomas, les sorties dans Paris avec ses amis et les investigations pour la mission. Celle-ci ne connut pas d’avancée majeure dans la semaine, Thomas se contentait d’allusions. Au fur et à mesure, Gabriel s’attachait à sa cible, il était brillant, passionné d’art et très ouvert d’esprit, encore un qui lui manquerait à son retour sur le campus. Il était d’ailleurs que son côté impulsif, ajouté au fait qu’il soit le fils d’un homme potentiellement criminel ne le prédestine pas à finir mal. Ce fut jeudi que l’agent comprit qu’Axel et lui avait tous deux biens avancés car on les invita à passer le samedi après-midi chez les Dumontet.
***
Samedi matin, les yeux de Gabriel s’ouvrirent, quelle heure était-il? Cinq heures du matin ? Six heures du matin ? Les volets étaient fermés, impossibles pour lui d’estimer une heure en voyant la lumière, alors, au prix d’un effort surhumain il souleva son bras pour regarder l’heure, il était sept heures cinquante. Tout en maudissant son horloge biologique qui refusait de le laisser dormir jusqu’à des heures décentes, il entreprit de se dégager du corps d’Axel. L’idée qu’Helva les trouve dans une telle position était en effet singulièrement gênante. Alors, quelques baisers, il rejoignit son lit, se pelotonna sous la couette et tenta de repartir vers le monde de Morphée, estimant qu’il avait trop peu dormi pour se lever directement.
Quelques heures plus tard, l’adolescent était debout, ce fut alors qu’il ressentit une sensation encore inconnue, le besoin viscéral de fumer, il fumait maintenant plusieurs cigarettes par jour en compagnie de Thomas, et il sentait beaucoup plus détendu depuis qu’il fumait. D’un côté, il savait que ce n’était pas judicieux de fumer à CHERUB, il se prendrait sans doute des séances de remises en forme, voire même de désintoxication s'il se mettait à trop fumer, et le jeune ignorait comment Helva le prendrait quand elle comprendrait. Turner n’était pas dupe, il aurait beau faire des efforts, la contrôleuse n’était pas née de la dernière pluie et finirait bien pas de le voir. Après son petit déjeuner, le jeune homme décida de ne pas attendre plus longtemps, et enfila une tenue de sport en disant qu’il allait faire un jogging. Notre jeune protagoniste courut pendant presque une dizaine de kilomètres avant de s’acheter un paquet de cigarettes et de fumer allègrement.

Puis, il rentra à l’appartement et après sa douche passa la matinée à supplier Helva de lui apprendre à faire une tarte au citron, puis à en faire une. Gabriel avait toujours aimé la cuisine, et pour une fois qu’un contrôleur de mission savait cuisiner et ne passait pas son temps exploser la micro-onde, il n’allait pas rater cette occasion d’apprendre à faire de nouveaux plats. Il passa aussi un moment avec Axel, pendant qu’Helva faisait les courses, cela faisait un certain temps qu’ils n’avaient pas pu se retrouver ensemble en journée.
Enfin, vint le sacro-saint briefing précédant leur départ, les instructions n’étaient pas très compliquées, la contrôleuse leur recommanda de ne pas séduire leur cible. Avec un regard pour son albinos de copain, il déclara que cela n’avait jamais été son intention.

Puis enfin, les deux sortirent de l’appartement, sac sur le dos, la marine manqua de passer une main sur le dos de son petit ami et de l’attirer contre lui, avant de se rappeler qu’ils étaient sensés etre frère, et que se comporter comme des Lannister était mal vu, alors, en maudissant ses hormones et leur scénario de couverture, il rangea sa main dans sa poche. Après quelques minutes de marche, ils arrivèrent à l’appartement Dumontet, Thomas leur ouvrit, Gabriel lui serra la main, et adressa un signe de tete à Maximilien. Il fit durer un peu la conversation afin de pouvoir regarder l’endroit, tout émanait la passion pour l’art, la présence de tableaux sur les murs, de sculptures et d’autres choses typiquement artistiques. Le jeune nota la présence d'équipements derniers cris dans la maison, plusieurs ordinateurs, une grande télévision, ajouté aux œuvres d’art présentes, il imaginait difficilement une famille gagnant un seul salaire se payer tout cela sans moyens frauduleux.

Avant sa mort, la mère des garçons était professeure des écoles, et les Dumontet ne semblaient pas avoir touché d’héritage quelconque. Il nota aussi la présence du journal Libération, Mr Dumontet était sans doute à gauche, ce qui n’était pas très étonnant. Puis enfin, Thomas et lui se rendirent dans la chambre du jeune homme. Celle-ci était décorée avec gout, il y avait des posters de chanteur, de chanteuse, de jeunes filles, mais aussi énormément de livres, et tout un tas d’affaire.

Thomas avait lui aussi son propre ordinateur portable, les deux se posèrent sur le lit double que possédait le Français et commencèrent à discuter. La première partie de la conversation fut toute a fait anodine, les filles, le lycée, le cinéma ainsi que les actrices, l’art comme souvent pour les deux garçons, ainsi que des remarques désobligeantes sur leur frère respectif, la cigarette. Thomas ne parut pas surpris en apprenant que le jeune Turner avait acheté son premier paquet, lui-même n’avait pas le droit de fumer et le cachait à son père. L’agent de CHERUB qui cherchait à rester réaliste déclara qu’il le cachait aussi, ils échangèrent alors des idées de technique pour ne pas sentir la fumée, ou sortir prendre sa dose de nicotine en cachette. Puis, le fils Dumontet proposa à Gabriel d’aller faire un tour au Louvre, afin de « préparer le vernissage proposé par Anna ». Cette allusion fit aussitôt tiquer le bleu marine qui décida de ne pas rater cette occasion de poser des questions.

-Vous vous organisez pas mal pour un simple vernissage non ?

-On est tous des passionnés répliqua Thomas

-Je sais, mais Anna semblait attendre quelque chose de moi, ça m’avait l’air plus complexe que de la simple récolte d’information c’est tout.


Depuis le début de la mission, l’adolescent n’avait droit qu’à des allusions, mais il vit alors l’expression de Thomas changer.

-En effet ça l’est répliqua le Français, vient on doit rejoindre James et John, on t’expliquera las bas. Ici je ne peux rien te dire.
Agacé, le blond tenta encore de questionner son ami il espérait ne pas avoir été victime d’une feinte de Thomas, rapidement les deux se préparèrent avant de passer par le salon où Maximilien et Axel jouaient à la console.
-Eh vous allez ou ? Lança Maximilien
-T’occupe le geek ! Répondit aussitôt Thomas.
Cette provocation était parfaite, il y avait fort à parier que Maximilien serait tout à fait d’accord pour suivre les deux grands, il supposait qu’Axel pourrait donc faire son travail avec une relative facilité, tout en se plaignant de la puérilité de son frère qui voulait « toujours mettre son nez dans ses affaires », Thomas mena Gabriel jusqu’à une ruelle où se trouvaient effectivement James, John et Alexis après les salutations viriles d’usage, la discussion commença.
-Gabriel, tu te souviens de not’ discussion avec Anna la dernière fois, on veut savoir si tu’es pré-t à nous suivre, maintenant.
-Mais vous suivre dans quoi ?
-On bosse dans un réseau de fauche d’œuvre d’art expliqua alors Thomas, Anna est au-dessus de nous dans le réseau, elle nous donne des ordres, en général on fait d’abord du repérage avant de passer à l’action, même si on doit toujours se tenir à des plans. On s’est jamais fait pincé mais c’est risqué, on a besoin de type comme toi, qui s’y connais en arts et qui as du cran. En échange on a du fric en général.
-Wow, lâcha Gabriel en feignant la stupeur, c’est dingue.
-Si tu bosses pour nous, nos contacts pourraient aussi te trouver une place dans une école art de ton choix ajouta Alexis, sans parler des contacts que toi tu pourras te faire.
Bien décidé à paraître motivé, Turner prit un air intéressé.
-Ça pourrait être cool ! Et très intéressant surtout. Je vous suis, on a d’autres personnes qui vont nous donner des ordres ?
-Disons que chez Thomas, c’est une histoire de famille lança John
-Mon père travaille aussi pour eux en fait, il est gardien de musée donc forcément c’est vite devenue une référence dans le milieu.
-Enfin, garde un truc en tete, on a des contacts partout dans Paris, si tu nous trahis-tu auras de gros ennuies. Cette activité n’est pas un jeu.
-C’est clair.
-On a reçu un appel d’Anna, le Louvre a reçu deux nouveaux tableaux d’un peintre hyper connu, on doit y aller, et trouver toutes informations possibles dessus, dispositif de sécurité mis autour, popularité auprès du public et positionnement dans le musée et etc. On doit se faire discret.


Quelque temps plus tard ils étaient dans le musée, avec comme mission de trouver d’abord la grande odalisque d’Ingres. Gabriel appréciait particulièrement ce tableau, il était situé au premier étage, à l’aile Denon, les voleurs estimèrent que la sécurité autour de lui était modérée, l’attrait du publique plutôt fort, sa conservation était bonne, son prix très élevé, puis ils firent un plan précis de sa localisation. Puis, ils durent s’occuper du tableau le verrou de Fragonard, situé au deuxième étage du Louvre. Puis, ils passèrent le reste du temps à se comporter comme des jeunes normaux, Gabriel tachait pour sa part de retenir le mode opératoire des voleurs, et de glaner d’autres informations. Puis, ils partirent pour rejoindre le coffeeshop de la dernière fois. Anna s’y tenait, James commença par faire un rapport méthodique des événements, Gabriel en profita pour ajouter des informations, puis Anna commença à s’intéresser à lui.

-Ils t’ont expliqué comment on fonctionnait ici ?
-Ouais.
-Je vois, tu’as l’air de bien te débrouiller, mais si tu nous trahis, tu prendras chère, on passera bientôt à l’action, on peut compter sur toi ?
-Tout à fait, je suis prét à prendre des risques.

Il s’en suivit une rapide discussion sur le trafic, Gabriel obtint le numéro des autres garçons et celui d’Anna. Il avait du retenir énormément d’informations, il était épuisé, mais très content de l’avancement majeur que connaissait la mission, il était intégré au trafic, et connaissait le nom de l’un des dirigeants. Après un rapide passage chez les Dumontet, ou il récupéra Axel. En discutant ils rentrerent à l’appartement.
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